vendredi 6 juin 2008


En franchissant la barre des 2118 délégués, Barack Obama a réalisé une première historique en devenant le premier Noir aux Etats-Unis à être investi par l'un des deux grands partis dans la course à la Maison Blanche. Un scénario improbable il y a peine un an et démi, lorsqu'Obama avait annoncé qu'il briguerait la présidence des Etats-Unis là où beaucoup lui conseillaient d'attendre 2012.

Dans son discours mardi soir à St Paul dans le Minnesota, Barack Obama a déclaré : "c'est notre moment. C'est notre moment de tourner la page des politiques du passé." Mais la soirée n'a pas été totalement parfaite pour Obama : Hillary Clinton, dans son discours de New York n'a ni reconnu sa défaite (pourtant officiellement effective), ni effectué de concession. La raison ? La sénatrice de New York veut se donner le temps de la "réflexion".

Lors d’une conférence tenue en petit comité mardi après-midi,
Lydia Velasquez, membre de la chambre des représentants, a affirmé que la meilleure façon pour Obama de gagner le vote des latinos et celui des autres blocs clés de votants était de prendre Hillary Clinton comme vice présidente. Ce à quoi la sénatrice de New York a répondu : "j’y suis ouverte si ça peut améliorer les chances du parti en novembre". Une déclaration qui témoignerait de l'intérêt d'Hillary Clinton pour un ticket avec elle dans le rôle de la vice-présidente...

Selon un supporter d’Hillary Clinton (interrogé par ABC) qui a reçu un appel d’elle, cette dernière aurait confié qu’elle était épuisée par la campagne et qu’elle n’avait pas encore pris de décision concernant la suite de la campagne, d'où également le fait qu'elle n'ait rien dit de concret dans son discours mardi soir. Elle aimerait attendre encore un peu afin de voir ce qui se passe et prendre sa décision. Elle rechercherait également conseil auprès des donateurs de sa campagne et auprès de ses supporters les plus proches qui pousseraient semble t-il, en faveur d'un "dream ticket" démocrate.