mardi 28 avril 2009

La discrimination des minorités en Inde.

La Conférence à Genève sur le racisme où 140 pays présents à cette conférence, elle n’a pas évoqué le problème des castes, la discrimination envers les intouchables. Le Sous Continent Indien représente des minorités religieuses (Musulmans, Chrétien, Sikhs etc.), actuellement se déroule les élections législatives jusqu’au 13 mai. Pendant ces élections, il y a des tensions entre les différents groupes religieux. Je pense que toutes les religions enseignent l’amour, le respect de soi et des autres, la tolérance etc. On ne choisit pas où on va naitre, on ne choisit pas ses parents, on est tous des êtres humains. La tolérance et la paix sont des valeurs très fortes qui peuvent résoudre tous les maux de la société du monde entier. Suivons les paroles de Gandhi et de Martin Luther King et bien d’autres activistes qui suivent la doctrine de la non violence. Vous avez trois articles sur la première grande démocratie du monde.
http://www.lemonde.fr/international/article/2009/04/23/les-intouchables-indiens-sont-les-oublies-de-la-conference-sur-le-racisme-de-l-onu_1184685_3210.html#xtor=AL-32280184
http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2009/04/25/le-mal-etre-des-musulmans-indiens-a-l-heure-des-elections_1185365_3216.html
http://www.rfi.fr/actufr/articles/111/article_79309.asp

dimanche 26 avril 2009

Communiqué : Agression d'une femme à Argenteuil

Une femme de confession musulmane a été agressée la semaine dernière à Argenteuil (Val d’Oise) par trois hommes alors qu’elle marchait paisiblement.Ils lui ont arraché son voile puis lui ont placé un couteau à hauteur du cœur afin de la dissuader de crier
Une femme de confession musulmane a été agressée la semaine dernière à Argenteuil (Val d’Oise) par trois hommes alors qu’elle marchait paisiblement.

Son bras a été tailladé à coups de cutter, et elle a été défigurée à coups de poing par ses agresseurs.
Durant l'agression, ces individus ont justifié leur violence en déclarant qu’ils voulaient lui faire payer ce qui se passait en Israël.
Or, selon la victime, l'un d'eux portait une croix gammée sur le bras.
Les agresseurs ont-ils tenté de brouiller les pistes ?
Le CCIF n’a pas souhaité communiquer sur cet événement avant d’obtenir une confirmation de la part de la famille.

La victime a déposé plainte. Et le CCIF ne manquera pas de se constituer partie civile à ses côtés.

Sa famille sera présente à notre conférence ce soir à 19h pour rapporter le douloureux témoignage de leur fille.
Pendant que les représentants de notre pays sont à Genève à donner des leçons de droits de l’Homme à tous les pays du monde, les agressions et les discriminations ne cessent de se développer à l’encontre de la communauté musulmane sans que la classe politique, par ailleurs prompte à stigmatiser cette même communauté, ne s'en émeuve.

Source du comité contre l'islamophobie en France

vendredi 24 avril 2009

Hommage à Rosa Parks

Pionnière du combat pour les droits civiques aux côtés de Martin Luther King, elle est décédée le 24 octobre 2005

DETROIT (AP) -- Ce 1er décembre 1955, quand Rosa Parks, femme noire, refuse de céder sa place à un homme blanc dans un autobus dans une ville du Sud des Etats-Unis, elle ignore que son geste révélera Martin Luther King et surtout aboutira à l'abolition de la ségrégation raciale en 1964. Surnommée "la mère du mouvement des droits civiques", elle est morte chez elle à Detroit lundi, à l'âge de 92 ans.

En 1992, cette pionnière restée modeste avait tenu à faire une mise au point: d'aucuns affirment "que j'avais mal aux pieds et que je ne savais pas pourquoi j'avais refusé de me lever comme on me le demandait. Mais la véritable raison (...) est que j'avais le sentiment d'avoir le droit d'être traitée comme n'importe quel autre passager. Nous supportions ce traitement depuis trop longtemps".

A l'époque, la loi exigeait la séparation des Noirs et des Blancs dans les autobus, restaurants et lieux publics dans le Sud des Etats-Unis tandis que dans le Nord, la discrimination raciale, pourtant illégale, tenait les Noirs à l'écart de nombreux emplois et quartiers.

Pour avoir refusé de se lever dans un bus de Montgomery (Alabama), Rosa Parks, couturière de 42 ans, militante de l'Association nationale pour le progrès des gens de couleur, a été envoyée en prison et a écopé d'une amende de 14 dollars. Quelque temps auparavant, deux autres femmes noires de Montgomery avaient été arrêtées pour la même raison. Mais cette fois la coupe était pleine

Un pasteur alors peu connu, futur prix Nobel de la paix, Martin Luther King, appela au boycottage des transports en commun de la ville qui dura plus d'un an (381 jours exactement), privant la compagnie de son importante clientèle noire. "Je n'avais pas idée que cela allait tourner ainsi", a déclaré par la suite Rosa Parks.

Un an auparavant, la Cour suprême des Etats-Unis s'était prononcée pour la déségrégation des écoles. En 1964, la loi fédérale sur les droits civiques mettait fin à la discrimination dans les lieux publics. Le maire noir de Detroit, Kwame Kilpatrick, a rendu hommage lundi soir à Rosa Parks: "Elle s'est levée en restant assise. Si je suis ici, c'est uniquement grâce à elle".

Contrairement à Martin Luther King, assassiné en 1968, et à Malcolm X, autre militant pour l'égalité raciale, assassiné en 1965, Rosa Parks a vu la société américaine évoluer et les tabous tomber, même si du chemin reste à parcourir.

En 1988, la militante Parks mettait la jeunesse en garde contre la tentation de prendre l'égalité pour acquise. "Nous avons essayé de protéger les jeunes de ce dont nous avons souffert et, ce faisant, nous avons eu l'air d'être plus complaisants. Nous devons redoubler d'efforts pour essayer d'inspirer notre jeunesse et les inciter à vouloir étudier notre héritage ainsi qu'à savoir ce que cela signifie être noir dans l'Amérique d'aujourd'hui", déclarait-elle.

En octobre 1995, elle a participé à la "Million Man March" qui a rassemblé plus d'un million de Noirs à Washington. En 1996, elle avait reçu la Médaille présidentielle de la liberté pour sa contribution à la société américaine. Elle ne comptait plus les hommages et récompenses.

Elle est morte entourée de ses proches à Detroit, où elle avait déménagé en 1957 avec son époux Raymond, mort en 1977, pour échapper au harcèlement et aux menaces. De 1965 à sa retraite le 30 septembre 1988, elle a travaillé dans un bureau en tant qu'assistante. Après sa retraite, elle avait consacré du temps au Rosa and Raymond Parks Institute for Self Development", un institut destiné à promouvoir la lutte pour les droits civiques auprès des jeunes.

La dépouille de Rosa Parks sera exposée au Capitole

WASHINGTON, 28 octobre 2005 (XINHUANET) -- La dépouille de Rosa Parks, la pionnière de la lutte pour les droits des Noirs aux Etats-Unis, décédée lundi à l'âge de 92 ans, sera exposée pendant deux jours dans la rotonde du Capitole pour permettre aux Américains de lui rendre un dernier hommage, a décidé vendredi la Chambre des représentants.

Le Chambre des représentants a adopté par vote une résolution pour exposer la dépouille de Rosa Parks dimanche et lundi dans la rotonde du Capitole.

Le Sénat avait approuvé jeudi soir la résolution.

Ce sera la première fois qu'un tel honneur, réservé aux plus hauts dirigeants américains est accordé à une femme et Rosa Paks sera le deuxième Noir américain et personnage non gouvernemental à recevoir un tel honneur.

En refusant, le 1er décembre 1955, de céder sa place à un homme blanc dans un autobus comme c'était alors la règle en Alabama, Rosa Parks avait lancé un vaste mouvement qui allait aboutir à l'abolition de la ségrégation raciale dans le sud des Etats-Unis.

Elle est décédée lundi à l'âge de 92 ans à Detroit (Michigan).

Source Centre de ressources sur la non violence de Midi Pyrénées.

jeudi 23 avril 2009

Le Conflit du Sri Lanka oublié

Beaucoup de français ne connaissent pas le conflit au Sri Lanka, la guerre civile dure depuis les années 70. C’est un problème médiatique, c'est un conflit entre les cinghalais et les tamouls, ces derniers revendiquent un état au nord du pays.

mardi 21 avril 2009

Retour de Taoufik en France

Un article sur ce jeune garçon de Malakoff, gentil et aimable. C’est le combat de plusieurs personnes, des professeurs, la famille, les habitants, les amis etc.

Grâce à la mobilisation, on peut toujours avoir des changements et le plus important c’est d’y croire.

http://www.yabiladi.com/article-societe-3170.html

samedi 18 avril 2009

Angela Davis, militante des droits civiques.

Elle est née le 26 janvier 1944, à Birmingham, en Alabama à une époque où le racisme et les troubles politiques faisaient rage. Ses parents étaient enseignants, et dès son enfance, la petite Davis était plongée dans le milieu communiste, et reçoit déjà les influences de ce qui sera ses conceptions politiques, et ses convictions philosophiques

En 1960, elle passe deux ans à étudier, à l'Ecole de Francfurt sous la direction de Theodore Adorno. De 1963 à 1964, elle suit des cours à Paris, puis elle rentre dans le Massachusetts à l'université de Brandeo. Après avoir obtenu sa licence en 1965, elle part en Allemagne pour ses études plus approfondies. De nouveau aux Etats Unis en Californie à l'université de San Diego, elle reçoit sa maîtrise en 1968. C'est à cette même année qu' elle devient membre du parti communiste, et des blacks panters. Son investissement dans ses 2 groupements lui valurent d'être surveillée de très près par le gouvernement des Etats Unis.


Après avoir enseigné pendant 1 an à l'université de Californie à Los Angeles, elle est renvoyé. Ce licenciement était principalement dû à son appartenance au parti communiste. En 1970 elle devient la troisième femme dans l'histoire à être inscrite sur la liste des personnes les plus recherchées par le FBI.


Accusée de conspiration pour libérer Georges Jackson, le FBI estimait que Angela Davis avait armé des prisonniers dans la Cours du Conté de Marin .Elle dut passer 2 semaines à fuir la police. A cette époque on pouvait voir une pancarte affichée dans de nombreuses maisons, où on pouvait lire : " Angela notre sœur, tu es la bienvenue dans cette maison".Elle fut finalement découverte par la police dans un hôtel après avoir été accusée de meurtre et de kidnapping. Elle passa 16 mois en prison puis fut acquittée de toutes ses charges.


En 1971, ses essais dans lesquels elle détaille sa croyance en la doctrine communiste et ses pensées sur l'oppression raciale sont publiés.Puis convaincue par ses amis,elle écrit son autobiographie et se présente aux élections de 1980, sous les couleurs du parti communiste.

" Women, Race and class "publié en 1981 devient un classique du féminisme. En 1989 elle publie la première collection de ses discours de 1983 à 1987 ,intitulé " Women ,Culture and politic ".De nos jours, Angela Davis continue son combat politique et social .C'est une théoricienne accomplie et cultivée, elle enseigne à l'Université de Californie à Santa Cruz et continue à faire des discours


Source Divers

vendredi 17 avril 2009

Signez l'appel pour la sauvegarde de l'hôpital public

En 1958, la grande réforme menée par le Professeur Robert Debré allait permettre à la médecine française de devenir en 30 ans "la meilleure du monde". Cinquante ans plus tard, le Parlement va-t-il voter la loi "Bachelot" qui porte en elle la disparition de cette médecine hospitalière au profit d’une médecine mercantile ? Le maître-mot n’est plus la santé mais la rentabilité. La préoccupation centrale n’est plus le malade mais le compte d’exploitation de l’hôpital. Et les premières victimes en seront les patients et les soignants. Cette loi cale l’hôpital sur l’entreprise. Elle donne tous les pouvoirs au Directeur de l’Hôpital, nommé et révoqué par le Directeur de l’Agence Régionale de Santé, lui-même nommé et révoqué par le Conseil des Ministres. Ce directeur pourra n’avoir aucune compétence médicale ou en santé.C’est pourtant lui qui arrêtera le projet médical de l’hôpital. Lui aussi qui nommera et révoquera les médecins responsable des structures de soins (pôles, départements, services…). Sur quels critères ? La tarification des actes est semblable dans les secteurs privé et public – comme si les pathologies et la continuité des soins y étaient comparables ! La pensée marchande dont se prévaut cette loi réduit le qualitatif au quantitatif, le malade au tarif de sa maladie.

Dans le même temps on organise des suppressions massives et injustifiées d’emplois d’infirmières et d’aides-soignants. Bien sûr, l’hôpital public doit être réformé. Mais certainement pas de cette manière. Il faut repenser l’organisation hospitalière pour répartir de manière harmonieuse sur le territoire, sans redondance, les stuctures de soins et les spécialités en prenant en compte aussi leur niveau de technicité et l’accueil des urgences ; organiser la continuité des prises en charge au fur et à mesure de l’évolution du type de soins que demandent les malades.

Il faut réfléchir aux nouveaux métiers de la médecine ; prendre en compte la nécessaire pluridisciplinarité ; reconnaître et valoriser les actes des infirmières et des personnels paramédicaux (psychologues, diététiciennes, orthophonistes, etc.) ; promouvoir la prévention, le dépistage, l’éducation thérapeutique.

Il faut impliquer toutes les unités de soins hospitalières dans des activités de recherche structurées et adosser les orientations cliniques à un projet médical qui ne soit pas fondé sur la rentabilité mais d’abord sur les besoins de la population, l’évolution prévisible des grandes questions de santé publique, l’avancée des connaissances et des progrès technologiques.

Il faut un financement, propre à l’hôpital, qui tienne compte de l’innovation, de la lourdeur des pathologies, de la précarité, des handicaps de la vie.

A cet effort-là, source de progrès et de solidarité, tous les médecins et personnels hospitaliers sont prêts à souscrire. Mais pas à cette loi destructrice et injuste

Soyons clairs. Si cette loi n’est pas amendée, elle s’appliquera sans nous, médecins et chirurgiens de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris. Demain, côte à côte, et pour la première fois, infirmières, agents hospitaliers et administratifs, médecins seront dans la rue. Preuve que les mentalités ont changé, que l’union est faite pour que soit supprimé le volet hospitalier de la loi "Bachelot" et pour que s’ouvre enfin un débat à la hauteur de l’enjeu : il est encore temps et il est urgent d’organiser les Etats Généraux de l’hôpital public.

Signez la pétition

France Multiculturelle

jeudi 16 avril 2009

Concours interne 2007 des officiers de police annulé pour discrimination raciale

Les résultats du concours interne 2007 des officiers de police ont été annulés par le Conseil d'Etat pour cause de discrimination raciale, selon une information de France Bleu Ile-de-France. Les faits remontent au 27 septembre 2007. Ce jour-là, Abdeljalel El Haddioui fait partie des cinquante candidats encore en lice pour les 27 postes d'officiers à pourvoir. Cinquante candidats qui doivent être départagés dans une ultime épreuve orale. Mais pour ce postulant - le seul au patronyme maghrébin - l'entretien tourne à une supercherie. «Faites-vous le ramadan ?», «votre femme porte-t-elle le voile ?», «votre avis sur la corruption des fonctionnaires de police marocains ?», «vous ne trouvez pas bizarre ce gouvernement de la France avec des ministres arabes et un président à moitié hongrois ?»… A la sortie de l'entretien, Abdeljalel El Haddioui, 40 ans, est recalé avec un 4/20 éliminatoire, en dépit de six notes supérieures à la moyenne dans les autres épreuves. Interrogé sur la véracité du contenu de l'entretien, le président du jury se refuse à tout commentaire. Persuadé d'être victime de discrimination, Abdeljalel El Haddioui décide alors de porter l'affaire devant la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde) et le Conseil d'Etat. Lequel lui a donc donné raison, vendredi 10 avril, en annulant les résultats du concours.

C'est désormais au ministère de l'Intérieur qu'il revient de prendre une décision quant à l'avenir d'Abdeljalel El Haddioui et de la promotion 2007 des officiers de police. Interrogé par France Info sur le sujet, le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap), convaincu qu'il existe d'autres cas similaires dans l'administration, espère pour sa part que cette décision du Conseil d'Etat «va délier d'autres langues» et permettra de «ne pas laisser se banaliser ce genre de comportements».

Etats-généraux de l'Outre-Mer : le LKP met en cause la sincérité de l'Etat

Les Etats-généraux de l'Outre-Mer pour régler tous les problèmes sur lesquels le LKP et le collectif du 5 février ont mis le doigt, démontrant aux Français hexagonaux qu'il y avait une France à deux vitesses commencent très mal. Si Nicolas Sarkozy et ses amis ont pensé qu'il suffisait d'une énième entourloupe, des effets de manche, des discours vaseux, pour tromper Elie Domota, c'est bien raté. Et pour cause, non seulement il n'y aura ni le LKP, ni le collectif du 5 février aux "assises" décrétées par le locataire de l'Elysée, et mieux encore, la volonté de diviser pour régner choisie par l’UMP est une échec total. Autrement dit, les élus ultramarins qui participeront à la mise en place de cette nouvelle usine à gaz risquent fort de perdre le peu de crédibilité qui leur reste après les grèves générales en Guadeloupe et Martinique. Les médias aux ordres et les propagandistes en tous genres en commençant par Christophe Barbier de l’Express pourront toujours essayer d’enfumer les Français, mais force est de constater que la machine est bel et bien grippée. Le porte-parole emblématique du LKP Elie Domota, qui a conduit une grève générale de 44 jours, refuse de participer aux états généraux car selon lui "tout a déjà été décidé par l'Etat". La sincérité de l’Etat à résoudre cette crise majeure par le consensus et le dialogue est donc largement entamée. Elie Domota propose, lui, de donner la parole aux Guadeloupéens, dans toutes les communes. « Les Etats Généraux ? C'est une mascarade. Ce ne sont ni les experts, ni les syndicalistes qui doivent avoir la parole, mais le peuple ».
Le LKP exprime clairement son refus de voir à nouveau sur la table ces vieilles recettes appliquées jusque là à ces derniers comptoirs coloniaux.

Source France Multiculturelle

lundi 13 avril 2009

Somalie: les occidentaux y déversent des déchets nucléaires et y pêchent illégalement

Depuis l’effondrement du gouvernement central en Somalie, ce pays dépourvu de marine et de gardes-côtes a vu ses ressources pillées par de gros chalutiers qui pêchent illégalement dans ces eaux très poissonneuses. Pire encore, des entreprises et des hôpitaux européens se sont débarrassés là de leurs déchets toxiques via des filières mafieuses, provoquant l’apparition de maladies graves dans la population. La piraterie le long des côtes somaliennes, aujourd’hui endémique, est née comme un mécanisme d’auto défense des pêcheurs qui voulaient avant tout protéger leurs eaux ou tentaient de prélever une « taxe » sur les pilleurs. Rappel des faits par Johann Hari, journaliste de The Independent. En 1991, le gouvernement de la Somalie s’est effondré. Les neuf millions d’habitants du pays vivent depuis lors au bord de la famine. Mais de nombreuses organisations occidentales de la pire espèce ont mis à profit cette situation pour piller les ressources alimentaires du pays et se débarrasser de déchets nucléaires dans les eaux somaliennes. Vous avez bien lu : des déchets nucléaires. Dès que le gouvernement a disparu, de mystérieux navires européens ont commencé à apparaître au large des côtes de Somalie, immergeant des barils dans l’océan. La population côtière a commencé à tomber malade. Dans un premier temps, les habitants ont souffert d’éruptions cutanées étranges, de nausées et des bébés malformés sont nés.
Puis, après le tsunami de 2005, des centaines de ces barils laissant fuir leur contenu se sont échoués sur le rivage. Les gens ont commencé à présenter des symptômes d’irradiation, et plus de 300 personnes sont mortes. Ahmedou Ould-Abdallah, l’envoyé des Nations unies en Somalie, m’a déclaré : « Quelqu’un rejette des matériaux nucléaires ici. Il y a aussi du plomb, des métaux lourds comme le cadmium et le mercure. » La provenance d’une grande partie de ces déchets peut être retracée jusqu’à des hôpitaux et des usines européennes, qui semblent les confier à la mafia italienne pour s’en débarrasser à moindre coût. Lorsque j’ai demandé à M. Ould-Abdallah ce que les gouvernements européens avaient entrepris à ce sujet, il m’a répondu en soupirant : « rien. Il n’y a pas eu de nettoyage, d’aucune indemnisation, et pas [d’action] de prévention. »
Dans le même temps, d’autres navires européens pillaient les eaux somaliennes de leur ressource la plus importante : la pêche. Nous avons détruit nos stocks de poissons par la sur-exploitation - et aujourd’hui nous nous en prenons aux leurs. Les grands chalutiers qui pêchent illégalement au large de la Somalie capturent chaque année pour plus de 300 millions de dollars de thons, crevettes, homards et autres espèces dans ces eaux dépourvues de protection. Les pêcheurs locaux ont soudainement perdu leurs moyens de subsistance, et ils sont affamés. Mohammed Hussein, un pêcheur dans la ville de Marka, à 100 km au sud de Mogadiscio, a déclaré à l’agence Reuters : « Si rien n’est fait, bientôt il n’y aura plus beaucoup de poissons dans nos eaux côtières. »
C’est le contexte dans lequel ces hommes que nous appelons « pirates » sont apparus.
Tout le monde convient que ce ont de simples pêcheurs qui les premiers ont utilisé leurs vedettes rapides pour tenter de dissuader les chalutiers et les bateaux poubelles, ou tout au moins pour leur imposer une « taxe ». Ces pêcheurs se désignent eux-même comme les Volontaires des Garde-côtes de la Somalie - et il n’est pas difficile de comprendre pourquoi. Dans une entretien surréaliste réalisé par téléphone, l’un des leaders des pirates, Sugule Ali, a déclaré que leur motif était « d’arrêter la pêche illégale et l’immersion des déchets , dans nos eaux ... Nous ne nous considérons pas comme des bandits des mers. Nous considérons que les bandits des mers [sont] ceux qui pêchent illégalement et utilisent nos mers comme une décharge et rejettent leurs déchets dans nos mers et viennent [naviguer] en armes sur nos mers. »
Non, cela ne justifie pas la prise d’otages. Oui, certains d’entre eux sont sans aucun doute simplement des gangsters - en particulier ceux qui se sont emparé des livraisons du Programme Alimentaire Mondial. Mais les « pirates » ont l’appui de la population locale pour une bonne raison. Le site de presse indépendant somalien WardherNews a mené la meilleure enquête dont nous disposions sur ce que pensent les Somaliens ordinaires. Ses résultats indiquent que 70% « soutiennent fermement le piratage en tant que forme de défense nationale des eaux territoriales du pays ». En Amérique, durant la guerre d’indépendance, George Washington et les pères fondateurs payaient des pirates pour protéger les eaux territoriales américaines, parce qu’ils ne disposaient pas de leur propre marine ou de garde-côtes. La plupart des Américains soutenaient cette pratique. Est-ce si différent ?
Nous attendions-nous à ce que les somaliens affamés restent passivement sur leurs plages en pataugeant dans nos déchets nucléaires, et nous regardent capturer leur poisson afin que nous puissions le déguster dans les restaurants de Londres et de Paris et de Rome ? Nous n’avons pas agi contre ces crimes - mais lorsque les pêcheurs ont riposté en désorganisant le couloir de navigation par lequel transite 20% de l’approvisionnement mondial en pétrole, on avons commence à crier haro. Si nous voulons vraiment lutter contre la piraterie, nous devrions mettre fin à ses causes profondes - nos crimes - avant d’envoyer nos canonnières éradiquer les criminels Somaliens.
C’est un autre pirate, vivant au quatrième siècle avant JC, qui a le mieux résumé l’histoire de cette guerre contre la piraterie. Il avait été capturé et emmené devant Alexandre le Grand, qui voulait savoir « ce qu’il attendait en voulant conserver sa maîtrise des mers ». Le pirate a souri, et répondu : « Ce que vous attendez en vous emparant de la terre entière ; mais comme je le fais avec un petit bateau, je suis un voleur, alors que vous qui le faites avec une grande flotte, vous êtes appelé empereur ». A nouveau, notre grande armada impériale cingle aujourd’hui sur l’océan - mais qui est le voleur ?
Documents
Programme des Nations Unies pour l’Environnement : Rapport préliminaire sur la situation en Somalie après le Tsunami (pdf, 2005)Source : http://www.huffingtonpost.com/johann-hari/you-are-being-lied-to-abo_b_155147.html

samedi 11 avril 2009

Des artistes s’élèvent contre la loi Création et Internet

Artistes et producteurs engagés, nous nous sommes dévoués tout au long de notre carrière à la promotion d’un cinéma différent, un cinéma ouvert et exigeant. Vous avez fait vivre nos œuvres, les portant, les reconnaissant ou les rejetant. Tout au long de notre carrière, nous avons poursuivi la même ambition  : diffuser notre travail et le partager avec vous. Tout au long de notre carrière, mille obstacles se sont présentés à nous, qu’ils aient été techniques, matériels ou économiques. Aujourd’hui, nous avons la chance de vivre une révolution numérique qui nous permettra, dans un futur très proche, de lever nombre de ces obstacles et d’ouvrir notre cinéma à toutes et à tous. Aujourd’hui, certains craignent cette révolution et craignent pour leur monopole. La loi Création et Internet répond à une angoisse légitime, que nous partageons  : celle de voir les œuvres dévalorisées et ­dégradées par leur diffusion piratée sur ­Internet. Pourtant, cette loi, qui prétend se poser en défenseur de la création, ne fait qu’instaurer un mécanisme de sanctions à la constitutionnalité douteuse et au fonctionnement fumeux. Fruit d’un lobbying massif, fondée sur la présomption de culpabilité, la loi Création et Internet crée l’Hadopi, une haute autorité contrôlée par l’exécutif et qui pourra, sans qu’aucune preuve fiable ne soit apportée et sans qu’aucun recours gracieux ne soit possible, couper durant une durée extensible à l’infini la connexion Internet d’un usager.

Pis, et contrairement à ce qui a été écrit ici et là, aucune disposition législative ne prévoit que cette procédure se substitue aux pour­suites pénales et civiles, faisant de la double peine une réalité envisageable. Alors que le Parlement européen vient, pour la troisième fois en quelques mois et à la quasi-unanimité, de qualifier l’accès à Internet de droit fondamental, alors qu’aux Etats-Unis le modèle de riposte « graduée » se fissure et que le reste du monde met l’accent sur la poursuite de ceux qui font commerce du piratage, le gouvernement français s’obstine à voir dans les utilisateurs, dans les spectateurs, des enfants immatures à l’origine de tous les maux de l’industrie ­cinématographique. Démagogique, techniquement inappli­cable, bêtement ignorante des nouveaux procédés de téléchargement et purement répressive, cette loi est aussi un rendez-vous manqué. Ne prévoyant aucune forme de rétribution nouvelle pour les ayants droit, la loi Création et Internet ne s’adresse ni au cinéma dans sa diversité, ni aux spectateurs. Ne constituant qu’une ultime et vaine tentative d’éradiquer le piratage par la sanction, sans se soucier de créer une offre de téléchargement légale, abordable et ouverte sur Internet, elle ne répond à aucun des défis aujourd’hui posés par les nouvelles technologies, alors même qu’une réaction créative et forte de l’industrie cinématographique et des autorités de tutelle dans leur ensemble s’imposait.

Nous ne nous reconnaissons pas dans cette démarche, et appelons à un changement des mentalités. Craindre Internet est une erreur que nous ne nous pouvons plus nous permettre de faire. Il est temps d’accepter et de nous adapter à ce « nouveau monde » où l’accès à la culture perd son caractère discriminatoire et cesser de vouloir en faire une société virtuelle de surveillance où tout un chacun se sentirait traqué. Que ce soit par un système de licence globale ou par le développement d’une plateforme unifiée de téléchargement des œuvres à prix accessibles et sans DRM, il faut dès aujourd’hui des réponses posi­tives à ce nouveau défi, et se montrer à la hauteur des attentes des spectateurs. L’heure est à la réinvention et à l’émerveillement, et non pas à l’instauration d’un énième dispositif répressif.
Conscients de la nécessité qu’éprouvent les ayants droit, dont nous sommes, à trouver de nouveaux modes de rétribution et d’en finir avec le piratage.

Confrontés à un dispositif essentiellement conservateur, ­liberticide et démagogique qui ne s’attaque à aucun des enjeux réels de la révolution numérique et ignore ­volontairement les intérêts du cinéma d’auteur. Et en réaction aux nombreuses tribunes rédigées par des institutions et des lobbies s’exprimant au nom d’une profession qu’ils ne représentent que partiellement.
Nous, cinéastes, producteurs et acteurs, marquons avec cette adresse notre refus du dispositif Hadopi et de la loi création et Internet. Nous appelons tous les amoureux du ­cinéma et des libertés, de la création et de la diversité à faire entendre leur voix auprès de leurs représentants afin d’abandonner tant qu’il est encore temps le dispositif Hadopi et de mettre en place un système plus juste, équilibré et prenant en compte les intérêts de tous.
Par Chantal Akerman, Christophe Honoré, Jean-Pierre Limosin, Zina Modiano, Gaël Morel, Victoria Abril, Catherine Deneuve, Louis Garrel, Yann Gonzalez, Clotilde Hesme, Chiara Mastroianni, Agathe Berman et Paulo Branco.Contact : brancojuan@gmail.com

Paru dans Libération le 7 avril 2009

vendredi 10 avril 2009

Dossier Spéciale Japon

Le gouvernement Japonais offre 3 mille dollars US (environ 2278 euros) pour que chaque immigrant brésilien (Dekassegui) retourne au Brésil.

Importante précision concernant le terme "
Dekassegui". Pour les Japonais, il qualifie tous les ressortissants de pays tels que le Brésil et le Pérou qu'ils soient d'ascendance nippone ou pas.

Nelson Mitsuo Outa (ci-contre) ne souhaite pas "profiter " de cette mesure gouvernemtale malgré le fait d'être en recherche d'emploi.

Le gouvenernent japonais a mise en place cette depuis le 1er Avril, ils ont donné des sommes d'argent aux immigrants brésiliens et péruviens sans emploi afin qu'ils quittent le pays.


Chaque immigrant recevra 3 mille dollars US. Leurs dépendants recevront une somme de 2 mille dollars US chacun. La condition requise concernant cette mesure est qu'une la somme encaissée, l'immigrant ne doit revenir sur le territoire nippon et ce pour une période non déterminée.

"Ceci est une réponse de ce gouvernement face à la crise financière internationale" selon une source du
gouvernement aux médias japonais. Cette mesure coincide avec l'annonce des chiffres du chômage qui a atteint 4,4% de la population active. Pour recevoir cette somme, le candidat ne doit pas détenir de patrimoine au Japon et doit être entré sur le territoire japonais avant le 31 Mars 2009.

Sans emplois

Avec l'agravtion de la crise économie, beaucoup de ces "dekasseguis", qui avaient des contrats à durée déterminée ont perdus leurs emplois et envisage de retourner dans leurs pays d'origines.

La majorité de ces travailleurs était employée dans les secteurs de l'automobile et de l'électronique, qui sont les secteurs les plus touchés par la récession.

Ces derniers mois, selon les divulgations du gouvernement, le nombre d'étrangers en recherche d'emploi au sein des agences pour l'emploi est de plus de onze supérieur par rapport à l'année 2008.

Cette mesure est destinée aux immigrants brésiliens et péruviens d'asendence japonaise ou non, ces deux communautés réprsentent la majorité des "dekasseguis" au Japon. Les autres immigrants ne sont pas concernés par ce dispositif.

'Discrimination'

Cette mesure a été contesté par les associations de la communauté brésiliennes, qui la qualifie de discriminatoire.

"Le fait que cette mesure soit pour les brésiliens et péruviens est une atteinte aux droits de l'homme et une interdiction pour ces personnes d'aller et venir", affirme le syndicaliste et activiste Francisco Freitas.

"De l'aide serait bienvenue envers ces communautés plutôt que d'appliquer cette mesure maldroite. En prétendant éliminer un problème social qui a été provoqué par le gouvernement japonais en l'occurrence", critique Freitas. "Il s'agit d'une mesure xénophobe",

Pour Angelo Ishi, sociologue et professeur à l'Université Musashi de Tokyo, si le gouvernement était réellement préoccupé des problèmes rencontrés par les japonais vivant ou nés à l'étranger (
nikkeis), il aurait dû organiser leur retour au Japon immédiatement.

"Si le gouvernernent japonqis ne veut pas clarifier sa position au sujet de la durée l'interdiction du retour sur le territoire, c'est parce qu'il souhaite interdir l'entrée au Japon de ces immigrants définitivement, ce sujet est exploité à des fins politiques en guise de justification devant l'opinion publique" analyse t-il.

le Professeur Ishi recommande ceci aux brésiliens "Réfléchissez 300 mille fois avant d'accepter ces 300 mille Yens, afin d'éviter de plus gros problèmes ou rapatriements futurs."

*Note personnelle: Pourquoi es faits ne font pas écho au sein de la communauté internationale???*

Extrait de BBC Brasil par Ewerthon Tobace

mercredi 8 avril 2009

Du cinéma à la politique.

L’Acteur américain Kall Penn rejoint l’équipe d’Obama comme Directeur Associé des Relations Publiques de la Maison Blanche. Fervent militant de Barack Obama durant toute la campagne présidentielle, n'hésitant pas à mouiller sa chemise pour le futur Président, le voici en route pour la capitale des Etats-Unis.. Il joue actuellement dans la série Dr House le rôle du Dr.Kutner.

Les grandes rafles du mois d'avril

Depuis quelques jours, et plus particulièrement le 1er avril, une vague d’arrestations a frappé des familles et jeunes majeurs, connus - ou pas - du Réseau. Une journée noire où la chasse aux sans-papiers est érigée en but ultime d’une politique prêt-à-penser alliant « fermeté » et « humanité ». Vous l’aurez compris, la façon de célébrer le 1er avril de Monsieur Besson et de ses préfets aux ordres est d’un comique tragique. Les pitres ne rient pas et leurs victimes, celles et ceux qui ont été arrêtés mais aussi leur proches et leurs enfants sont rongés d’inquiétude. Monsieur Besson avait laissé entendre qu’il agirait avec plus d’humanité que son prédécesseur... Il n’en prend pas le chemin ! Tableau de chasse du ministre de l’identité nationale : - Jinlong JIANG, arrêté le 1er avril à Paris et transféré au CRA de Vincennes. Il est père de 3 filles, l’une d’elle a courageusement témoigné dans le film « Laissez-les grandir ici ». - Miao LIN, jeune parisien de 23 ans, arrêté le 31 mars par la PAF de Bellegarde (01), transféré le 1er avril à la prison pour étrangers (CRA) de Lyon (69).
- Yong CAI, père parisien, arrêté à Bourges le 1er avril sur son lieu de travail et actuellement au CRA de Palaiseau. Sa femme va accoucher dans 1 mois. - Changfu WANG, père de deux enfants, arrêté en même temps que Yong CAI et toujours en rétention au Palaiseau.
- Jin MING , parisien, arrêté en même temps que Yong CAI mais libéré avec APRF.- M. SUN, parisien arrêté en allant porter plainte contre son employeur à Angoulême. Avec l’aide de l’Union Locale CGT, libéré.
- Jianyun YANG, arrêté le 1er avril au métro Arts et Métiers à Paris. Il a été libéré dans la journée.- Juan Carlos CASTANO TORO, père de 3 enfants, arrêté le 1er avril à Paris et placé en rétention au CRA du Mesnil-Amelot.
- Majdi AOUF,arrêté lundi 30 mars à Lille, près de la gare, en attendant son RV le même jour pour se pacser avec son amie française. Libéré par le JLD, il doit toujours confronter une audience en annulation de son APRF.- Cheng Qi LIN, père d’une fille de 5 ans, arrêté lundi 30 mars dans le métro Châtelet à Paris. En rétention à la Cité.- Abou KOOTA, presque au point pour un dossier de dix ans. Arrêté à Paris et envoyé à Vincennes. Il a un enfant de un an d’une compagne d’origine différente ; l’enfant est sans nationalité.- Edwin PEREZ MONROY, résidant à Villeneuve St Georges, arrêté le 1er avril à Maisons-Alfort (94) et libéré dans la journée.- Zhili SHAN, arrêté le 1er avril dans le douzième arrondissement et libéré dans la journée.- Monsieur Ilan a de nouveau été arrêté le 29 mars devant son domicile dans le 77, après un passage au CRA 15 jours auparavant.- Kehen CHENG, arrêté le 30 mars après une visite à sa femme qui venait d’accoucher à l’hôpital Robert Debré (75). Libéré sur la foi de l’acte de naissance.- Yuandong WENG, mère de deux enfants, arrêtée le 27 mars à Issy-les-Moulineaux puis transférée au CRA de Oissel à des centaines de kilomètres. Libérée par le TA le 31 mars.- Kleber LEMA PACHECO, arrêté le 31/03 au guichet de la Préfecture de Police de Paris lors d’un RV pour demande de régularisation par le travail. Kleber a été conduit au CRA de Vincennes. Il a un bébé d’un an.- Wang Yin CHEN, père de deux enfants, arrêté le 2 avril en prenant le RER vers St Quentin en Yvelines et toujours en garde-à-vue.Dix-huit interpellations, Dix-huit gardes à vue, des dizaines de policiers probablement pas très fiers des missions qu’on leur confie. Il faut prendre la mesure de ce qu’est une expulsion : c’est une arrestation, une garde à vue, un emprisonnement puis, quand elle est exécutée, la spoliation de tous ses biens, la perte de son logement, celle de son travail et la rupture, souvent pour des années et des années avec sa famille.Monsieur Besson prend parfois la pose de quelqu’un qui a des scrupules. Qu’il explique comment il les concile avec ce travail de bourreau.
Tous les personnes interpellés doivent être libérés. Ils doivent être régularisés. Mais surtout, les lois qui permettent d’infliger de telles souffrances doivent être abrogées. Sans délai.

D'après le RESF.

dimanche 5 avril 2009

Amnesty international dénonce l'impunité de la police française

La situation est telle en France que les forces de l’ordre se sentent au-dessus des lois.» Le constat est atterrant, sans appel. Il émane d’une organisation majeure, incontestable en matière de droits de l’homme : Amnesty International, qui consacre un site spécial au sujet. N’en déplaise aux adeptes de la pensée sécuritaire prompts à casser du «droit-de-l’hommiste», le rapport publié aujourd’hui par Amnesty (à télécharger en pdf ici) est une observation clinique des excès de l’action policière et de l’impunité dont jouissent les auteurs, faute de structure d’enquête indépendante et avec une justice plus prompte à classer les affaires qu’à les relancer. Nous condamnons fermement ce type de comportement et nous appelons les pouvoirs publics à prendre leurs responsabilités afin que ces individus qui portent gravement atteinte à la cohésion nationale et aux valeurs républicaines soient sanctionnés et écartés sur le champ des corps de la police nationale et de la gendarmerie. Par ailleurs, compte tenu de l'augmentation exponentielle inexplicable du nombre de gardes à vue et des poursuites pénales de citoyens lambda sur le fondement du délit d'outrage, nous appelons d'une part les pouvoirs publics à réformer cette infraction qui aujourd'hui est semble t-il détournée de son objet, et d'autre part nous sollicitons la mise en place de caméras dans les véhicules de patrouilles, ainsi que l'enregistrement systématique des interrogatoires de garde à vue pour prévenir les violences policières et comportements racistes de certains policiers.
Si l'autorité judiciaire est gardienne des libertés en vertu de l'article 66 de la constitution, cela n'est absolument pas le cas des forces de l'ordres placées rappelons le sous l'autorité hiérarchique du ministère de l'intérieur.
Communiqué de France Multiculturelle

vendredi 3 avril 2009

Une filiale de TF1 fait ostensiblement censurer le dernier film de Spike Lee

Le décor, durant la Seconde Guerre mondiale, dans les montagnes toscanes, une escouade exclusivement composée de soldats noirs américains est encerclée sous le feu de l’ennemi dans un petit village italien. Miracle à Santa Anna, c’est le nom du dernier film du talentueux Spike Lee sorti "partout dans le monde" sauf en France (bande annonce). En effet, la société de distribution TFM (filiale de TF1) a annulé l'exploitation du long métrage prévue initialement pour fin octobre 2008 dans l'hexagone sans donner aucune explication officielle. Spike Lee victime de cette censure abominable a décidé de porter plainte pour rupture abusive du contrat qui le liait à ladite société. Ce film d’une très grande qualité, ne correspondant pas aux standards de la pensée unique véhiculée actuellement par les médias de masse a vraisemblablement été écarté pour des motifs politiques. Des artistes français du Cinéma et de la Musique ont donc décidé de se lever pour défendre la liberté d’expression et la liberté culturelle contre cette nouvelle forme de censure inadmissible dans un pays comme la France (voir la vidéo). Spike Lee a autant le droit de diffuser ses films en France que Gad Elmaleh ou n’importe qui d’autre. Sur la toile des citoyens s'emparent du sujet et se mobilisent pour dénoncer cette censure inacceptable.
Source France Multiculturelle