dimanche 1 février 2009

Obama effect

Irakiens noirs confrontés au racisme à Bassorah



Jalal Diyaab


Jalal Diyaab est le leader du Mouvement de l’Irakien Libre, qui souhaite que les 2 millions de noirs soient reconnus comme une minorité dont les droits doivent être protégés.

Il pense que l’élection de Barack Obama peut jouer en faveur des noirs Irakiens.


Préservation des racines africaines de Bassorah


Pour l’instant, l’unique message que la plupart des gens de Bassorah entendent de la part de la communauté noire est la joie que ses musiciens apportent lors de mariages. Mais c’est un état d’esprit complètement différent qui transparaît quand ils jouent pour eux.

La communauté a préservé beaucoup de traditions héritées de

leurs racines africaines, incluant les cérémonies de guérison dont ils disent qu’elles invoquent les esprits de leur terre ancestrale.


Considérés comme des Esclaves

“Les gens nous voient toujours comme des esclaves. Ils nous appellent même 'abd,' qui veut dire esclave.”

Il s’assoie avec une douzaine d’autres hommes dans une pièce étroite à haut plafond dans un immeuble de briques à Zubair, parlant de l’histoire de l’esclavage et d’oppression qui durent depui

s longtemps au moins depuis le neuvième siècle.

"Les noirs ici ont travaillés dans les plantations autour de Bassorah, effectuant les tâches les plus pénibles, jusqu’à une révolte pendant la moitié du neuvième siècle," nous indique Diyaab.

Les noirs ont depuis régnés sur Bassorah pendant 15 ans, jusqu’à qu’un calife envoie des troupes pour tout cesser. La plus grande partie des rebelles furent massacrés, et les autres furent vendus à des tribus Arabes tribus.

L’esclavage fut aboli en Irak au 19è siècle, mais Jalal Diyaab affirme que les noirs au sein de la société Irakienne contemporaine sont toujours victimes de discriminations.

"Les Arabes nous croient incapables de prendre des décisions ou même de gouverner. Le taux d’illettrisme est de 95%. Les conditions de vie sont catastrophiques et le travail se fait rare," dit-il.

Jalal Diyaab amènent les visiteurs de l’autre côté de la rue dans une arrière cour où une douzaine de personnes sont parqués dans de petites pièces sans eau courante ou tout-à-l’égout. Les passages étroits sont jonchés d’excréments.

Beaucoup de personnes dorment dans des cours ouvertes quand le temps le permet, car il n’y a pas assez de d’espace dans les pièces.

"Ces maisons sont comme des caves. Cette maison? Celle-ci!," dit Diyaab, pointant vers une pièce étroite pourvue d’une cour extérieure. Il dit que 15 personnes y vive, ils font partie de la famille d’un homme s’appelant Abu Haidar.

Dés qu’il pleut sur Bassorah, les gens sont empêtrés jusqu’aux chevilles de boue et d’excréments. Diyaab dit qu’étant qu’il y a plus de 2 millions de noirs en Irak. Il dit que son mouvement veut une reconnaissance en tant que minorité, comme les Chrétiens. Il dit que toutes les revendications ont été ignorées par le gouvernement Irakien, mais ils ont trouvé un allié qui est la parti politique Sunnite, le Front National du Dialogue.

Awath al-Abdan est le responsable de ce parti à Bassorah, et il affirme que les Irakiens noirs ont un droit de cause pour être reconnus en tant que minorité.

"Nous nous attendons à ce que cette cause soit une réalité politique bientôt car de plus en plus de gens en ont été informés

. Nous nous efforçons de faire passer le message," dit-il.


Plan de situation de la ville de Bassorah



Des centaines de personnes vivent derrière des façades décrépies faites de briques de boue dans la bourgade de Zubair.L’élection de Barack Obama à la présidence américaine fut célébrée avec une ferveur chaleureuse par les Irakiens d’ascendance Africaine dans la ville portuaire du sud du pays Bassorah.

Malgré le fait, qu’ils vivent en Irak depuis plus de 1000 ans, ces habitants de Bassorah (Basrawis) affirment qu’ils sont toujours discriminés à cause de la couleur de leur peau, et Obama est leur modèle. Ils ont été relégués à des travaux manuels ou musiciens et danseurs, quelques uns d’entre eux ont récemment créé un mouvement afin d’améliorer leurs droits civiques.


Les noirs de Bassorah sont visibles pendant les évènements de joie. Quand il y a un mariage majeur, les habitants de Bassorah font le plus souvent appel aux percussionnistes de la bourgade de Zubair. La mariée et l’époux sont accueillis de manière traditionnelle par un parterre de musiciens en vêtements Arabes, de longues robes (dishdasha) ainsi que des foulards de damiers rouge sur leurs têtes. Les percussionnistes dansent en cadence aux sons des tambours entraînant les jeunes mariés jusqu’au seuil d’un hôtel de ville.


Les percussionnistes sont noirs, descendants de personnes venus d’Afrique orientale comme marins ou esclaves depuis plusieurs siècles. Alors qu’ils sont les bienvenus lors de ce type d’évènements à travers la ville, ils disent qu’ils ne sont les bienvenus au sein de l’arène politique, commerciale ou dans le monde de l’éducation.

Extrait du site http://www.npr.org/programs/morning /features , cf article de Corey Flintoff

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