mardi 3 mars 2009

Le droit de vote des étrangers

Accorder le droit de vote aux élections locales aux résidents étrangers vivants dans notre pays depuis plus de 10 ans est aujourd’hui plus que jamais une nécessité absolue surtout depuis que le traité de Maastricht en 1992, complétée par le traité d’Amsterdam en 1997 a institué la citoyenneté européenne. En effet, depuis cette date tout ressortissant d’un état membre de l’Union fraîchement installé sur le sol français, bénéficie du droit de vote et d’éligibilité aux élections locales,dans les mêmes conditions que les nationaux. En d’autres termes, aujourd’hui en France, un ressortissant autrichien installé dans notre pays depuis moins de 6 mois bénéficie plus de droits politiques qu’un résident étranger vivant sur le territoire de la république depuis plus de 30 ans, salarié, et éventuellement propriétaire de sa maison et même parent d’un ou plusieurs enfants français. Cette situation profondément injuste, discriminatoire et incompréhensible d’un point de vue démocratique constitue un affront, une insulte, voire même une forme de mépris à l’égard de tous les citoyens français dont l’un ou les parents ont souhaité conserver la nationalité de leur pays d’origine. Comme cela a été le cas au sujet des lois de décristallisation des pensions des anciens combattants africains et indochinois, beaucoup d’hommes politiques de gauche comme de droite refusent systématiquement de se mobiliser afin de réparer cette vieille injustice; comme si quelque part ils avaient intérêt au maintien de cette inégalité de traitement absurde.



Les sondages sont sans équivoque, les français souhaitent massivement qu’une loi en ce sens soit adoptée pourtant les partis politiques continuent de faire barrage à la volonté du peuple. Tout naturellement, nous nous interrogeons donc sur cet étrange consensus politique bien franco-français qui fait en sorte que notre pays, le traitement de cette question soit sans cesse repoussé à plus tard. Hormis le parti communiste, aucun parti n’aborde concrètement cette question centrale sauf à l’occasion de certaines grandes échéances électorales et uniquement pour s’attirer la sympathie de l’électorat des français de la diversité. Le droit de vote des étrangers n’est en définitive qu’une « thématique pompon » destinée à capter un instant l’attention de certains de nos concitoyens. Qu’est ce qui motive nos hommes politiques ? Sinon, la peur vraisemblablement de voir émerger demain dans notre pays une représentation politique issue de la diversité indépendante et émancipée faire sa place dans le paysage politique français. A l’ère de la diversité cosmétique symbolisée par Rama Yade et Rachida Dati, l’émancipation politique des français de la diversité, gène les grands partis et cela se voit et se ressent de plus à plus.


En effet, beaucoup d’élus, surtout dans les zones à forte population multiculturelle ont peur au sein même de leur circonscription d’avoir un jour à affronter un électorat élargi qui comprendrait non seulement des français issus de la diversité mais aussi leur parents. Ils ont une peur bleue de ne plus bénéficier un jour des privilèges d’antan liés aux inégalités dues aux imperfections de notre système démocratique. Alors, au sein même des partis politiques, tels que les éléphants au parti socialiste, ils s’efforcent de faire en sorte que les français de la diversité qui revendiquent l’égalité politique soient le plus longtemps possible tenus à l’écart du processus législatif et donc des bancs de l’Assemblée nationale.

Il est selon nous incontestable, que la lutte contre le racisme et les discriminations seraient beaucoup plus efficaces et fructueuse si le législateur de 2009 avait le visage la société française de 2009. La diversité est la grande perdante de toutes ces dernières élections depuis maintenant depuis plus 30 ans et les bénéficiaires de cette inégalité traitement sont les premiers à combattre avec vigueur cette idée d’octroyer le droit de vote aux étrangers aux élections locales. Il est grand temps d'en finir avec cette hypocrise!




Source "France multiculturelle".

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