samedi 4 juillet 2009

L'Interdiction des contrôles de police au faciès de moins en moins respectée

La police française pratique à grande échelle des "contrôles au faciès"au mépris de la loi (décision du Conseil Constitutionnel). Une étude scientifique, conduite dans la plus grande confidentialité, montre que les forces de l'ordre effectuent des contrôles d'identité discriminatoires vis-à-vis des Arabes et des Noirs : pour les premiers, la probabilité d'être contrôlé est globalement 7,8 fois plus élevée que pour les Blancs; pour les seconds, elle est six fois plus importante. Ces résultats, publiés mardi 30 juin, ont été obtenus par l'observation du travail policier à Paris (gare du Nord et Châtelet-les Halles) entre octobre 2007 et mai 2008. Financés par une fondation américaine créée par le milliardaire Georges Soros, l'Open society institute - imperméable aux débats actuels sur la pertinence des statistiques ethniques dans le modèle français - les enquêteurs ont ainsi secrètement décrypté 525 opérations de police, relevant notamment l'âge, le sexe, la tenue et le profil ethnique des individus contrôlés pour les comparer avec ceux des personnes (37 000 au total) passant à proximité. Sans tabou : contrairement aux traditions françaises, ces individus, qui restent anonymes, sont désignés par la couleur de leur peau ("Blanc", "Noir", "Arabe", etc.).


L'étude confirme, en lui donnant un caractère scientifique, ce qu'expriment, notamment depuis des années, les afro-européens en France. Jusqu'à présent, en effet, les enquêtes réalisées s'appuyaient uniquement sur des sondages déclaratifs, sans vérification possible et avec des échantillons réduits."L'étude a confirmé que les contrôles d'identité effectués par les policiers se fondent principalement sur l'apparence : non pas sur ce que les gens font, mais sur ce qu'ils sont, ou paraissent être", indique le rapport, rédigé par deux chercheurs du CNRS, Fabien Jobard et René Lévy.



Source France Multiculturelle.


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