samedi 16 mai 2009

Sri Lanka : un massacre dans l'indifférence générale

Les violents combats qui ensanglantent le nord-est du Sri Lanka depuis plusieurs mois continuent de faire des victimes civiles. Selon les rebelles tamouls, l’armée aurait tué plus de
2000 non-combattants ce week-end dans des bombardements. «Plus de 1 200 corps ont été dénombrés et 257 cadavres acheminés vers la morgue d’un hôpital de fortune en zone rebelle, visée depuis samedi soir par des tirs d’artillerie des troupes de Colombo», annoncent les Tigres de libération de l’Eelam tamoul (LTTE), désormais acculés sur une bande côtière de 4 km2. Un pilonnage massif démenti par les militaires. «Nous n’avons utilisé aucune arme lourde dans la zone où Tamilnet [site Internet protamoul, ndlr] affirme que des civils ont été tués», rétorque le porte-parole de l’armée, le général Udaya Nanayakkara. Les militaires accusent même les Tigres d’avoir tiré au mortier sur des civils, afin de salir l’image des forces de sécurité auprès de l’opinion publique nationale et internationale.

Les forces armées sri-lankaises ont en principe ordre de ne plus faire usage d’armes lourdes contre l’enclave des Tigres, afin d’épargner les 15 000 à 50 000 civils tamouls qui y sont pris au piège. Il est actuellement impossible de vérifier si cet ordre est respecté, dans cette région verrouillée par le régime où seuls quelques employés du Comité international de la Croix-Rouge peuvent se rendre. D’après les Nations unies, 6 500 civils ont probablement été tués et 14 000 blessés entre fin janvier et mi-avril, lors de l’offensive finale de l’armée contre l’insurrection séparatiste. En quatre mois, l’ONU pense que près de 200 000 personnes ont fui les combats et ont été parquées dans des camps dans le Nord.
Alors que des rumeurs annoncent que la fin du conflit séparatiste est proche, le président nationaliste, Mahinda Rajapakse, refuse de céder à la pression de la communauté internationale, qui demande un cessez-le-feu humanitaire. Le régime estime qu’une trêve permettrait aux rebelles de se réarmer et de se renforcer, alors qu’il est convaincu d’avoir gagné la partie.
Source : Libération
Lien sur la situation catastrophique des enfants au Sri Lanka.

http://www.unicef.fr/accueil/sur-le-terrain/pays/asie-du-sud/sri-lanka/var/lang/FR/rub/317/articles/7492.html

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