lundi 28 janvier 2008

La France condamnée pour avoir refusé une adoption à une homosexuelle

La France a été condamnée mardi pour discrimination sexuelle par la Cour européenne des droits de l'homme pour avoir refusé le droit d'adopter un enfant à une enseignante lesbienne, une première au niveau européen, suscitant des bravos dans la gauche française et la réprobation à droite.
"J'éprouve une profonde joie pour les couples homosexuels, qui en France, aujourd'hui, ne bénéficient pas de droits comme les autres et sont considérés comme des citoyens de second ordre", a déclaré Emmanuelle B, la requérante, dans un message transmis à l'Association des parents gays et lesbiens.

"La justice vient établir que l'on ne peut plus opposer l'intérêt supposé de l'enfant à l'orientation sexuelle de ses parents", s'est pour sa part félicitée l'Interassociative lesbienne, gaie, bi et trans (Inter-LGBT).

Dans les faits, la pratique administrative en France était auparavant variable: certains départements autorisaient l'adoption par un célibataire homosexuel, -- c'est le cas à Paris--, d'autres se montraient réticents. Or, désormais, l'homosexualité ne pourra pas être un obstacle, a expliqué l'avocate de la requérante, Me Caroline Mécary, à l'AFP.

La décision aura également un impact ailleurs en Europe, pour tous les célibataires homosexuels car il s'agit du premier arrêt de principe de la juridiction européenne en ce sens, a également souligné Robert Wintemutte, professeur de droit au King's College de Londres dans une conférence de presse à Paris.

Dans son arrêt, la Cour européenne "considère que la requérante a fait l'objet d'une différence de traitement" par rapport aux célibataires sollicitant un agrément d'adoption. Cette différence "constitue une discrimination au regard de la Convention" puisqu'elle se rapporte uniquement à l'orientation sexuelle, selon elle.

Par dix voix contre sept, les juges européens de la Grande chambre ont conclu à la violation de l'article 14 (interdiction de la discrimination) combiné avec l'article 8 (droit au respect de la vie privée et familiale) de la Convention européenne des droits de l'homme. Ils ont alloué 10.000 euros à la plaignante à titre de dédommagement moral.

Le Parti socialiste a jugé "essentielle" la décision de la Cour tandis que la présidente du Conseil supérieur de l'adoption, Michèle Tabarot, députée UMP des Alpes-Maritimes, protestait contre l'arrêt de Strasbourg: "les juges outrepassent leur fonction en disant plus que le droit et en tentant d'imposer leur conception", a-t-elle déclaré dans un communiqué.

Emmanuelle B. est institutrice dans une école maternelle dans le Jura. Aujourd'hui âgée de 46 ans, elle vit depuis 1990 en couple avec une psychologue.

Souhaitant adopter un enfant, elle essuya un refus des services départementaux qui invoquèrent un défaut de "repères identificatoires" dû à l'absence de référent paternel et à un moindre intérêt de sa compagne par rapport à une éventuelle adoption.

Les juridictions françaises confirmèrent le refus d'agrément d'adoption, assurant que leur décision avait tenu de l'intérêt d'un enfant adopté.

Le droit français, ont rappelé les juges européens, autorise l'adoption d'un enfant par un célibataire, ouvrant ainsi la voie à l'adoption par une personne célibataire homosexuelle.

La France n'aura pas à modifier sa législation pour se conformer à la décision obligatoire de la Cour, mais elle devra modifier l'interprétation et la mise en pratique de ses propres textes, selon les juristes européens.

Neuf pays européens (Allemagne, Belgique, Danemark, Espagne, Islande, Norvège, Pays-Bas, Royaume-Uni et Suède) admettent l'adoption par des couples homosexuels.

En France, l'adoption est possible soit pour les célibataires de plus de 28 ans - et suite à cet arrêt, qu'ils soient hétérosexuels ou non -, soit pour les couples mariés, ce qui empêche les couples homosexuels de présenter des dossiers d'adoption conjointe.

Selon une estimation de l'Institut d'études démographiques (Ined), entre 24 et 40.000enfants sont élevés actuellement en France par deux parents du même sexe.

dimanche 27 janvier 2008

Un président noir ?



La possibilité que Barack Obama soit élu premier président noir des Etats-Unis, alors que 40 ans auparavant il y aurait vécu l’ordinaire de la ségrégation, montre le chemin parcouru vers l’égalité raciale en Amérique mais aussi ses limites.
Avec sa victoire dans l’Iowa (centre) et son bon score dans le New Hampshire (nord-est), le sénateur démocrate de l’Illinois a fait taire ceux qui pensaient que sa couleur et son parcours singulier représenteraient un handicap insurmontable auprès de l’électeur américain.
Visage juvénile, sourire radieux dans un portrait en couverture, Barack Obama, claironnait récemment le magazine Newsweek dans un éditorial, “ouvre un nouveau chapitre dans l’histoire d’un pays où le problème racial a été pudiquement appelé le dilemme américain”.
“Barack Obama présente une vision tentante de l’Amérique, essayant de combler le fossé des races, des classes et de réunir des coalitions de gens capables de faire bouger les choses”, analyse Ron Walters, professeur d’études politiques et afro-américaines à l’université du Maryland.
Le candidat démocrate, métis né à Hawaï d’un père africain du Kenya et d’une mère blanche du Kansas, ayant vécu une partie de son enfance en Indonésie, se présente comme le candidat de tous.
Au delà de la couleur de la peau, dit-il à longueur de discours, “nous sommes une nation, nous sommes un peuple et le moment du changement est venu”. Il n’est pas le premier homme politique noir à se lancer dans la course à la présidence. Mais il appartient à une nouvelle génération qui n’est pas issue de la lutte pour les droits civiques et a bénéficié des progrès qu’elle a générés.
Diplômé des universités Columbia et de Harvard, où il a été le premier noir à diriger la prestigieuse Harvard Law Review, seul sénateur noir du Sénat, Barack Obama semble avoir transcendé les barrières raciales du passé. Certains commentateurs le décrivent même comme un “Tiger Woods” de la politique et se prennent à rêver à une ère “post-raciale” aux Etats-Unis.
“Absurde” rétorque Ron Walters à l’AFP, évoquant les soubresauts raciaux qui déchirent toujours le pays. “Songez à ces deux dernières années: Katrina, Jena, (une ville de Louisiane secouée par une affaire de racisme dans laquelle six jeunes Noirs ont été inculpés de tentatives de meurtre après l’agression d’un Blanc), les récentes manifestations contre le racisme devant le département de la Justice”.
Les dernières escarmouches d’une campagne de plus en plus féroce démontrent que le thème racial constitue toujours un terrain miné. En disant que “le rêve du docteur King a commencé à se réaliser quand le président Lyndon Johnson a passé la loi sur les droits civiques en 1964″ et qu’il avait fallu “un président pour le faire”, Mme Clinton a froissé une partie de la communauté noire.
“Mme Clinton a réussi à insulter un leader noir respecté dans sa tentative forcenée d’insulter un leader noir qui prend de l’importance”, s’indigne une éditorialiste noire dans le Washington Post. “La question raciale utilisée subtilement ou avec brutalité figurera sans aucun doute” dans la campagne à venir, prédit-elle.
“La carte raciale est sur la table dans cette élection et elle va y rester” assure pour sa part le magazine en ligne Politico. Notamment dans les Etats du sud où les préjugés sont encore très présents.
Après les caucus du Nevada samedi, les candidats démocrates se mesureront le 26 janvier en Caroline du Sud où 50% des électeurs sont noirs. Dans cet Etat, l’anniversaire de Martin Luther King, devenue une fête nationale depuis 1986 et célébré le troisième lundi de janvier, sera observé pour la première fois cette année.

samedi 26 janvier 2008

États-Unis : un député républicain devient le premier Indo-Américain à diriger un État de l’Union



Bobby Jindal a été élu au poste de gouverneur de l’État de Louisiane avec environ 53% des suffrages et devient ainsi le premier Américain originaire du sous-continent indien à diriger un État de l’Union.
Bobby Jindal remplacera à la tête de la Louisiane la démocrate Kathleen Blanco, qui ne se représentait pas, ayant été très critiquée pour sa gestion de la crise à la Nouvelle-Orléans après le passage de l'ouragan Katrina en août 2005.
Lorsqu’il prêtera serment en janvier prochain, M.Jindal deviendra également le plus jeune gouverneur des États-Unis et le premier non-blanc à occuper cette fonction en Louisiane depuis les années 1870, c’est-à-dire la période de la Reconstruction qui suivit la guerre de Sécession et vit l’échec de l’intégration des noirs affranchis dans la société des anciens états du Sud. Bobby Jindal s’était déjà présenté il y a quatre ans face à Mme Blanco, mais il avait alors perdu.
«Ma mère et mon père sont venus dans ce pays en quête du rêve américain, et devinez quoi? Ils ont découvert que le rêve américain existe toujours et se porte bien ici en Louisiane», a déclaré M.Jindal après sa victoire.
Né Piyush Jindal à Bâton Rouge en Louisiane, Jindal a adopté le surnom de «Bobby» en
hommage à un personnage de série télévisée. Il a fait ses études supérieures à l’université Brown aux États-Unis et à Oxford en Angleterre - deux établissements prestigieux. A 24 ans, il est entré dans la vie publique en devenant directeur des services de santé et des hôpitaux de la Louisiane.
Durant sa campagne électorale, Bobby Jindal a promis d’alléger la fiscalité, d'améliorer l'éducation et surtout de mettre fin à la corruption politique, pour laquelle la Louisiane est tristement célèbre à travers tout le pays.
«Si j’entre dans l’histoire comme l’un des gouverneurs les plus ennuyeux, mais aussi un des plus efficaces, je le prendrai comme un grand compliment», a déclaré M. Jindal.

Les femmes en Inde


« Si la non violence est la loi de la nature humaine, alors l’avenir appartient aux femmes », Gandhi.
En Inde, si les lois sont très favorables aux femmes, elles continuent d’être considérées dans la pratique comme des citoyennes de seconde zone, quand on ne leur refuse pas tout simplement le droit de naître... Pendant trois mois, nous vous proposons de partir à la rencontre des femmes indiennes, dans toute la diversité de leur condition.

Aujourd’hui, les Indiennes peuvent être artistes ou scientifiques, faire des études ou de la politique. L’Inde est un des pays à la législation la plus favorable aux femmes, notamment grâce à Nehru, qui était hostile à toute discrimination entre les hommes et les femmes. Divorce, salaire, héritage... La loi garantit depuis très longtemps l’égalité des Indiens et des Indiennes. Et pourtant, selon un rapport de l’OCDE (l’Organisation de coopération et de développement économiques) publié en 2004, l’Inde « est le premier pays du monde pour le nombre de femmes soumises à un statut très inégalitaire par rapport aux hommes. »
Étrange paradoxe que les chercheurs Christian Morrisson et Silke Friedrich, de l’OCDE, commentent ainsi : « Il y a une contradiction entre le cadre juridique « moderne » et la condition réelle des femmes, ce qui pose un problème social d’application des lois. D’habitude on explique les inégalités entre hommes et femmes par le cadre juridique et on propose de nouvelles lois pour les faire disparaître. Mais en Inde ces lois ont été votées depuis plusieurs décennies sans que la condition de la femme change significativement dans la partie nord du pays et avec des progrès limités dans le sud.
Le rapport des deux chercheurs montre que les femmes sont discriminées pour l’accès à l’éducation et aux services de santé. 39% d’entre elles font des mariages précoces (avant l’âge de 19 ans) et 52 % n’ont pas accès au contrôle des naissances. Difficile du coup pour les jeunes mères de famille de trouver un emploi : les femmes ne représentent que 17% des salariés. Pire encore, malgré les lois qui prohibent ces coutumes dégradantes, de nombreuses indiennes continuent d’être contraintes « au sati (le suicide de la veuve), à la purdah (la réclusion volontaire à vie au domicile familial), à l’infanticide des filles ou à la prostitution dans les temples dès la puberté. » Et toutes, ou presque, à la pratique de la dot, qui oblige les parents à verser des sommes souvent considérables à la future belle-famille de leur fille.
Selon les projections de l’ONU, l’Inde devrait devenir le pays le plus peuplé du monde, et donc dépasser la Chine, en 2035. Mais combien de femmes comptera-t-il ? Le pays possède en effet la proportion la plus basse de femmes, avec 93,3 femmes pour 100 hommes, contre 105 pour 100 en moyenne dans le reste du monde. Désormais en effet, on n’élimine plus les filles après la naissance, mais avant.
À travers une série d’articles, de portraits, d’interviews de spécialistes et de femmes indiennes, nous tenterons de dresser un portrait de la condition féminine en Inde. Car comme le disait Nehru, « on peut juger l’état d’une nation d’après la condition de ses femmes ».

Une double discrimination



L’Inde a ratifié avec réserve la Convention des Nations unies sur l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes. Etat des lieux au pays des épices, où il ne fait pas bon naître femme.

Il est dangereux de cuisiner en Inde. Cinq milles femmes meurent chaque année dans l’incendie de leur cuisine – soit 12 à 14 femmes par jour. C’est du moins ce que veulent faire croire leurs maris, qui déguisent leurs meurtres en accidents domestiques. Dot insuffisante, crime d’honneur, adultère : leurs mobiles sont nombreux. Sans toujours aller jusqu’à l’assassinat, les Indiens ne manquent pas d’inventivité pour sévir. Coups, obligation de se dévêtir et viols sont légion dans des Etats comme l’Uttar Pradesh ou le Rajahstan.
Le sort de la femme indienne dépend de sa caste. Naître femme suffit à être mis au ban de la société. Mais naître femme dalit (opprimée) ou adivasi (aborigène) aggrave leur condition.
Pas de justice pour les femmes
A l’échelle locale, les responsables continuent d’ignorer les plaintes et d’étouffer les affaires. Au Gujarat, ni le gouvernement ni la justice pénale n’ont reconnu les agressions faites contre les femmes musulmanes lors des violences de 2002. Des témoins ont pourtant affirmé que nombre d’entre elles avaient été battues, déshabillées de force, soumises à des viols collectifs ou encore mutilées avant d’être brûlées vives par des foules hostiles. Beaucoup de femmes n’ont pas porté plainte. La réprobation sociale associée aux agressions sexuelles, la lourdeur de la procédure pénale, les menaces les incitent à se taire ou à se rétracter.
Le gouvernement indien a essayé de faire évoluer les esprits vers plus d’humanité à l’égard des femmes. Mais il est freiné par le poids des traditions qui sont encore bien trop puissantes : 200 femmes sont tuées chaque année pour sorcellerie.

Les mariages arrangés dans les communautés indienne et pakistanaise d’Oxford

Les mariages arrangés dans les communautés indienne et pakistanaise d’Oxford
PRESENTATION

Amnesty International considère que 95% des mariages célébrés en Inde sont arrangés. Cette tradition perdure dans les communautés indienne, mais également pakistanaises, qui vivent à l’étranger. Le comté d’Oxford, en Angleterre, comptait l’année dernière 3 000 ressortissants indiens (soit 12% de la population) et 5 000 pakistanais. Selon les services sociaux du comté, une vingtaine de mariages serait arrangés chaque année à Oxford ou à l’étranger. En Angleterre, l’aide des Southall Black Sisters est sollicitée chaque année dans 200 affaires de mariages forcés. Cette organisation féministe milite depuis 1998 contre les mariages forcés.


Mariages arrangés, mariages forcés : existe-t-il une différence ? C’est à cette question que nous avons essayé de répondre en nous rendant dans le comté d’Oxford en septembre 2006. Nous y avons recontré des travailleuses sociales et une jeune femme d’origine pakistanaise, Sairah (lien), qui s’apprêtait alors à se marier avec un cousin éloigné. D’une communauté à l’autre, d’une religion à l’autre, la liberté laissée aux enfants dans leur vie sentimentale varie. Toujours est-il que les parents gardent la main mise sur le mariage de leurs enfants. En Angleterre, les Southall Black sisters luttent depuis 1998 contre tout type de mariages arrangés. Pour cette organisation féministe, les mariages arrangés rentrent dans la catégorie des mariages forcés. Il existe pourtant des différences selon les communautés d’origine.

"Les parents veulent seulement que leurs enfants soient heureux." Mme Gurm est médiatrice culturelle pour les communautés asiatiques à Oxford. Pour elle, un mariage arrangé n’est pas comparable avec un mariage forcé. "Les parents présentent à leur fille ou à leur fils différents jeunes gens qu’ils jugent convenables. Libre à elle ou à lui de choisir son futur époux parmi ces prétendants ou de n’en choisir aucun." Comme dans Fish and chips (1971), le film de Damien O’Donnell : un père pakistanais vivant en Angleterre contraint ses fils à rencontrer les filles de son ami M. Shah. Le refus des fils est très mal accueilli par les deux pères et aucune union n’est célébrée. Enfin, pas tout à fait d’après ce que nous explique Mme Gurm. Premièrement, le mariage est une institution sacrée pour une famille indienne. Deuxièmement, la marge de manoeuvre reste très limitée en matière d’union. Libre à l’enfant de choisir sa promise ou son promis dans la mesure où celui-ci ou celle-ci appartient à la même religion et à la même caste. La marge de manoeuvre est pour le moins réduite. Sans compter que le (la) futur(e) époux(se) doit apporter des gages de prospérité économique (travail, dot).

Dans la communauté pakistanaise, la mariage se passe en famille
_Quelle différence alors avec un mariage forcé ? Un mariage est dit forcé quand l’une des deux personnes concernées refuse l’union et que la famille a recours à la violence pour forcer le consentement. Exemple type : une jeune Anglaise d’origine pakistanaise part au Pakistan pour rendre visite à une grand-mère prétendûment souffrante. Arrivée là-bas, elle est séquestrée jusqu’à son mariage avec un homme plus âgé qu’elle n’a jamais rencontré auparavant. Dans ce cas de figure, la famille de la future mariée lui confisque ses papiers d’identité et son argent, et lui interdit l’usage du téléphone ou d’Internet. De telles pratiques ont cours parmi les communautés d’Asie, mais aussi du grand Maghreb (Maroc, Tunisie, Algérie, Mauritanie, Soudan), d’Afrique subsaharienne, de Turquie. Les mariages forcés sont plus fréquents à l’intérieur de la communauté pakistanaise, de confession musulmane, que parmi les Britanniques d’origine sikhs ou hindus. Déguisées en mariages d’amour, le nombre de ces unions est difficile à estimer au Royaume-Uni : la loi britannique n’interdit pas le mariage forcé.
L’époux pakistanais fait presque systématiquement partie de la famille. C’est un cousin germain ou éloigné, un beau-frère, un oncle. En se limitant au cercle familial, les parents donnent leur fille à un homme qu’ils connaissent et obtiennent la garantir que l’argent de la dot restera dans la famille. Quel que soit le mari ou l’épouse choisi(e), les parents sont convaincus d’agir pour le bien de leur enfant, d’où la souffrance et l’incompréhension mutuelles en cas de refus. Après tout, un époux choisi selon des critères aussi rationnels que la nationalité, la classe sociale, la religion, le confort, l’intelligence et la beauté n’est pas nécessairement un plus mauvais mari qu’un homme désigné au hasard par des battements de cœur en saccades et des joues empourprées.
Extrait d'un site indien

mercredi 23 janvier 2008

Les inventeurs noirs américains



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Ivan Voice - Les Inventeurs Noirs - kewego
Ivan Voice - Les Inventeurs Noirs - kewego

Savants Noirs oubliés.


« Eia pour ceux qui n'ont rien inventé », disait Aimé Césaire dans son livre intitulé "Cahier d'un retour au pays natal". Par là, le grand poète martiniquais voulait exprimer un sentiment de révolte contre le statut de non inventeur qu'on voulait tailler pour ceux de sa race : les Noirs. Pourtant rien n'est moins vrai que cette allégation qui se rattache à l'idéologie d'infériorisation de la race noire développée en Europe à partir du XVe siècle et qui servit de fondement à toutes les atrocités et servitudes imposées aux fils de l'Afrique depuis des siècles.Le moindre effort de recherche, sans a priori, montre pourtant qu'à l'instar des autres races, les Noirs ont participé à l'aventure de l'esprit humain. Ils sont des savants, des inventeurs, mais nulle part ils ne figurent dans le Livre mondial de l'invention recensant ceux qui ont permis les progrès de l'humanité, se désole Yves Antoine, un Haïtien qui a écrit un livre sur le sujet.

Comme les « Tirailleurs sénégalais », ces scientifiques noirs sont soigneusement « oubliés » par leurs confrères blancs et le reste de la société occidentale, même si leurs inventions sont d'un usage quotidien.En effet, combien parmi les millions d'automobilistes, qui s'arrêtent chaque jour au feu rouge à travers le monde, savent que cet outil de gestion de la circulation urbaine a été inventé par un Noir ? C'est en 1923 pourtant que l'Africain-Américain Garrett Augustus Morgan, un autodidacte né en 1875 dans le Tennessee, a mis au point les feux tricolores. Il céda, pour 40.000 dollars de l'époque, son invention à la General Electric Company.Très ingénieux, M. Garrett va également utiliser ses compétences en Chimie au service de ses préoccupations humanitaires, pour inventer le masque à gaz, dont le brevet est déposé en 1914 aux Etats-Unis. Il contribuera ainsi à sauver des milliers de vies humaines, surtout pendant la Première Guerre Mondiale (1914-1918) où le gaz de combat fut utilisé pour la première fois comme arme de destruction massive.Son compatriote d'infortune, Norbert Rilieux, né à la Nouvelle-Orléans en 1806, a révolutionné la fabrication industrielle du sucre. Il a enseigné à Paris (France) et est l'auteur de plusieurs ouvrages sur les machines à vapeur.Quant à Lewis H. Latimer, il a su, grâce au filament de carbone, apporter les améliorations nécessaires à la lampe à incandescence (l’ampoule électrique) inventée en 1879 par Edison et qui ont permis sa fabrication industrielle et son utilisation à grande échelle dans la vie de tous les jours. MASQUE A GAZ un autre Africain-Américain, Andrew J. Beard, va mettre au point le moteur à combustion, alors que l'imagination de John V. Smith accoucha les freins de voiture le 23 avril 1872 et le 2 février 1892, Carter William invente la charpente métallique de la voiture. Toujours dans le domaine du transport, le 19 septembre 1893, Elbert R. Robinson va mettre au point le trolley électrique sur rail et Gradville T. Woods le système d'électrification des voies ferrées. Un autre Américain Noir, Mc Koy, inventa le système de lubrification des moteurs en marche.Même s'il ne s'agit pas de faire le recensement exhaustif des découvertes et innovations faites par des Noirs, continuons ce tour d'horizon en citant John Stenard, qui invente le 14 juillet 1891 le réfrigérateur, Lee S. Burridge et Newman R. Mashman qui inventent le 7 avril 1885 (l’année où les puissances européennes se partagèrent l'Afrique à Berlin) la machine à écrire.Le 7 juin 1889, Granville T. Woods cité plus haut inventa l'antenne parabolique. Le 11 octobre de la même année, il mit au point les systèmes et les appareils téléphoniques. Deux ans plus tard, le 1er janvier 1889, M. Woods inventa l'interrupteur électrique. Quant à Clatonia Joaquim Dorticus, on lui doit le révélateur photographique le 23 avril 1895.Aujourd'hui imprimer un journal ou un livre est devenu un acte banal, mais beaucoup de gens ne savent pas que la rotative de presse a été inventée le 17 septembre 1878 par W. A. Lavalette.Dans le domaine militaire, un Brésilien Noir du nom de Andreas Rebouças (1838-1898) mit au point la torpille, l'arme antinavire très connue par les armées du monde entier, lors de la guerre contre le Paraguay en 1864.NoirsL'inventivité des Noirs aux Amériques ne s'est jamais démentie à tel point qu'en 1858, un Avocat général des Etats-Unis, Jeremiah S. Black fera passer une loi contre le dépôt de brevets d'invention par les esclaves, vu qu'un brevet américain était un contrat entre le gouvernement des Etats-Unis et l'inventeur. Un esclave n'étant pas considéré comme citoyen américain, il ne pouvait donc, selon la loi votée par M. Black (le mal nommé) signer un contrat avec le gouvernement américain ni céder son invention à son maître. Cela donne donc à penser qu'un certain nombre d'inventions faites par des Africains-Américains étaient souvent reconnues à leurs maîtres esclavagistes.Mais on n'arrête pas la mer avec ses bras et dans le domaine nucléaire, des Américains Noirs se sont illustrés. C'est le cas de sept d'entre qui ont participé entre 1942 et 1945 au fameux projet Manhattan, qui a mobilisé les plus brillants esprits scientifiques de l'époque et dont les recherches aboutirent à la bombe atomique. Ces sept physiciens et ingénieurs Noirs sont Lloyd Albert Quaterman, Ralph Gardner, Edward A. Russel, Moddie Taylor, Harold Delaney, Benjamin Scott, J. Ernest Wilkins et Jaspar Jeffries.Un brillant physicien guadeloupéen, Raoul-Georges Nicolo, qui a soutenu son Doctorat le 14 mai 1962 à Paris et ingénieur au Commissariat à l'Energie atomique, est l'inventeur du bloc de commutation pour la télévision multicanal, c'est-à-dire permettant la réception de plusieurs chaînes sur un même poste de télévision. Il est également l'inventeur des dispositifs de contrôle de la réactivité des piles atomiques en régime sous-critique. M. Nicolo est également l'initiateur de l'introduction de l'électronique dans les appareils de contrôle nucléaires et a rédigé de nombreux ouvrages de contribution. REFRIGERATEUR toujours dans les sciences exactes, l'Afro-Américain David Blackwell s'est vu décerner le prix John Von Newman, récompensant le meilleur mathématicien au monde. Philip Emeagwali (né en 1954) un Nigérian émigré aux Etats-Unis a été récompensé par la plus haute distinction scientifique (le prix Gordon Bill) pour l'invention en 1989 de l'ordinateur de calcul le plus rapide au monde. Et d'autres inventions dans le domaine informatique sont à mettre au compte de celui que l'on qualifie de génie. En Chimie, on peut citer le prolifique savant Africain-Américain George Washington Carver (1864-1943). Ses travaux les plus célèbres concernent l'arachide et la pomme de terre, dont il a tiré des produits aussi différents que le shampoing, le vinaigre, le savon ou la poudre de toilette. Ses découvertes portent aussi sur la transformation du coton pour faire des planches d'isolation, du papier, du cordage, des blocs de pavage pour la construction d'autoroutes, la fabrication de pièces automobiles en plastique à base de soja ou la mise au point d'engrais. En Médecine, les Africains-Américains se sont particulièrement illustrés. Ainsi, la première opération à cœur ouvert a été effectuée avec succès en 1893 par le Dr. Daniel Hale Williams (1856-1931) à une époque où la chirurgie n'en était qu'à ses balbutiements. Son jeune patient, atteint d'une balle à la poitrine, a ensuite vécu jusqu'à 50 ans passés.A la fin des années 30, on était déjà parvenu à transfuser du sang, mais on ne savait pas comment conserver ce liquide qui, en dehors du corps, se détériore rapidement. C'est un médecin Africain-Américain, le Dr. Charles Richard Drew (1904-1950) qui va trouver la solution. Il a découvert que le plasma sanguin, c'est-à-dire le sang débarrassé des cellules, se prêtait bien mieux au stockage. Son travail a eu une application immédiate avec le début de la Seconde Guerre Mondiale, puisque ce chercheur a été chargé d'organiser l'expédition de plasma pour les blessés vers la Grande-Bretagne. Quant au Dr. Samuel L. Kountz (1930-1981), il a réalisé en 1964 la 2e transplantation du rein au monde entre une mère et sa fille, la 1ère ayant été eu lieu en 1962 à l'hôpital Necker de Paris. Recherches son confrère William Augustus Hinton (1883-1959), spécialiste en bactériologie, a fait des recherches, notamment sur l'élaboration d'un test de dépistage de la syphilis et qui permis d'avancer dans lutte contre une maladie qui, il n'y a pas si longtemps, terrorisait autant que le Sida. D'autres inventions comme le peigne à cheveux, la guitare, la balayeuse des rues, la tondeuse à gazon sont à mettre à l'actif des Africains-Américains. Ici au Sénégal, nous avons la fierté d'avoir, entre autres, Cheikh Anta Diop, Physicien et Egyptologue de renom, mort en avril 1986. Par ses recherches, il a prouvé le caractère nègre de l'Egypte antique, ruinant définitivement, au cours d'une rencontre épique au Caire en 1974, les thèses de ses contradicteurs occidentaux, qui déniaient à la civilisation bâtie dans la patrie des pharaons, sa négritude.Nous ne terminerons pas sans citer un chercheur de la diaspora, dont le nom est mondialement connu : il s'agit de Cheick Modibo Diarra, navigateur interplanétaire à la NASA et d'origine malienne. Il a guidé les sondes Magellan vers Vénus en 1989, Galiléo vers Jupiter, Ulysse vers le Soleil, Observer et Pathfinder vers Mars.Pour tous ces inventeurs noirs, qui sont « oubliés », parce que tout simplement « leur peau noire n'est pas classique », il convient de rétablir une certaine vérité et leur rendre justice, tout en permettant à la jeune génération d'avoir une source de fierté dans la reconquête d'une identité perdue et sur la voie de l'édification d'un continent fort.

Jagadish Chandra Bose, inventeur de la radio.




Jagadish Chandra Bose (Mymensingh, Bengale, aujourd'hui au Bangladesh, 30 novembre 1858 - Giridih, Bengale, aujourd'hui en Inde, 23 novembre 1937) est un physicien et botaniste indien, pionnier de la radio.
Bose passe son enfance à Faridpur où son père est magistrat. À neuf ans, il est envoyé à l'école à Calcutta. En 1875, il est aux facultés Saint Xavier où il a comme professeur le jésuite Eugène Lafont qui jouera un role important dans son intérêt pour les sciences naturelles. Après une licence obtenue en 1879 à l'université de Calcutta, Bose se rend en Angleterre en 1880 et commence des études de médecine à l'université de Londres qu'il doit interrompre au bout d'un an pour raison de santé, ses crises de malaria lui rendant la vie difficile. L'année suivante, il intègre Christ's College de Cambridge où il fait des études de physique ayant des professeurs aussi prestigieux que Lord Rayleigh, Sir James Dewar, Sir Michael Foster et Francis Darwin. Son diplôme en poche, il retourne à Calcutta et obtient un poste de professeur de physique au Presidency College de la ville où il enseignera et conduira des recherches durant les trente années qui suivront. Toutefois, lors de son recrutement, l'administration ne lui propose que la moitié du salaire versé aux enseignants britanniques. Bose refuse et vient travailler trois ans, sans manquer une seule journée et sans être payé. À l'issue de cette période, le principal Twany et le directeur Croft recommandent qu'il soit payé au plein salaire et ce depuis son intégration dans l'établissement. Suivant l'exemple de Rayleigh, il fait un usage important de l'expérimentation durant ces cours et laisse le souvenir d'un professeur passionnant. Il aura en particulier comme élève Satyendranath Bose connu pour la statistique de Bose-Einstein.
De 1894 à 1900, Bose fait une série de travaux pionniers sur les ondes électromagnétiques, avant Marconi qui est crédité cependant pour cette invention. En effet, en novembre 1894, Bose effectue sa première démonstration publique des ondes, les utilisant pour faire sonner une cloche à distance et pour faire exploser une charge de poudre. En 1896, le Daily Chronicle of England informe ses lecteurs que : « l'inventeur (J.C. Bose) a transmis des signaux à une distance d'environ un mile et ainsi fourni par suite la première et évidente et excessivement valable application de cette nouvelle merveille théorique. » Popov en Russie fait alors des expériences similaires, mais écrit en décembre 1895 qu'il entretient toujours l'espoir de transmettre un signal à distance par ondes radio. Marconi, quant à lui, ne fera sa première démonstration publique qu'en mai 1897 dans la plaine de Salisbury en Angleterre où il avait émigré suite au manque d'intérêt pour ses travaux dans son pays natal.
À la différence du savant italien, Bose n'a aucun intérêt pour la commercialisation de sa découverte et affirme ne travailler qu'au développement de la connaissance scientifique. Il écrit d'ailleurs à Tagore en 1901, après l'arrêt de ses travaux sur les ondes : J'aimerai que vous puissiez voir le terrible attachement que l'on a dans ce pays pour le profit... cette convoitise pour l'argent... Si je mettais le doigt dans cet engrenage, il n'y aura plus d'échappatoire pour moi (I wish you could see that terrible attachment for gain in this country...that lust for money...Once caught in that trap there would have been no way out for me).
Au cours de ses travaux, il produit des ondes courtes de 5 mm, étudie réfraction, diffraction et polarisation. Il utilise aussi la galène pour construire une forme primitive de diode semiconductrice qu'il utilise comme détecteur d'ondes. En 1954, Gerald Pearson et Walter Houser Brattain dans leur « History of Semiconductor Research » reconnaîtront l'antériorité des travaux de Bose dans l'utilisation des cristaux semi-conducteurs comme détecteur des ondes radio. Sir Neville Mott, le lauréat du prix Nobel de physique de 1977 affirmera « J.C. Bose avait 60 ans d'avance sur son temps » et « En fait, il anticipa, les semi-conducteurs de type-P et de type-N. »
Après 1900, Bose change de domaine de recherche et se tourne vers un autre de ses centres d'intérêt de longue date, la physiologie végétale. Là, aussi, il va produire des travaux pionniers sur la croissance des plantes et leur réaction aux ondes électromagnétiques. Il conçoit des instruments d'observation très fins de ces effets, en particulier un dispositif appelé crescographe qu'il utilise pour évaluer la croissance et la réaction des végétaux et qui est capable de les amplifier jusqu'à 10 000 fois dans un premier temps puis 10 millions de fois ensuite.
Jagadish Chandra Bose est plusieurs fois honoré pour ses travaux, le gouvernement britannique lui décerne en 1903 le Companionship of the British Empire (C.B.E.), il reçoit le Companionship of the Star of India (C.S.I.) en 1912. De plus il se voit décerné des doctorats honoris causa par les universités de Calcutta, Vârânasî et Dhâkâ. La Royal Society lui donne le titre de Fellow.
Il prend sa retraite en 1915, mais reste appointé Professeur émérite durant cinq années supplémentaire. L'année suivante, il est fait Chevalier et porte le titre de Sir.
Il fonde à Calcutta l'Institut Bose, le premier institut de recherche scientifique de l'Inde, qui est inauguré le 30 novembre 1917.
La revue Nature a publié 27 de ses papiers, un nombre important comparé à celui des publications des plus grands chercheurs.

samedi 19 janvier 2008

Deux poids, deux mesures ou dix poids, dix mesures

Tribune sur cette vidéo.



Pas de retenue, exprimez-vous!!!!

Tu l'aimes ou tu la quittes

Trois parlementaires égyptiens se sont élevés contre la visite dans leur pays de Nicolas Sarkozy, au motif que le président français a partagé sa chambre avec sa compagne Carla Bruni, a rapporté vendredi la presse locale. Un des députés a même assimilé ce comportement à de la "prostitution".

Lors d'une séance parlementaire jeudi, le député indépendant Gamal Zahran s'est insurgé contre le fait que M. Sarkozy et l'ex-mannequin aient fait chambre commune lors de leurs vacances à Louxor, dans le sud du pays, selon les quotidiens indépendants "Al-Dustour" et "Al-Badeel".

M. Zahran a vivement critiqué le gouvernement égyptien, coupable selon lui d'avoir donné le mauvais exemple en recevant le couple sur son territoire.

"Le régime a envoyé le mauvais message du pays d'Al-Azhar à tous les autres pays que nous sommes prêts à accepter la prostitution officielle de chefs d'Etat", a-t-il déclaré, faisant référence à la première institution d'enseignement sunnite d'Egypte.



La loi et la tradition musulmanes interdisent aux personnes qui ne sont pas mariées ou ne font pas partie de la même famille de partager la même chambre. Les clients égyptiens ou musulmans sont d'ailleurs priés de présenter une attestation de mariage pour obtenir une chambre d'hôtel dans le pays. Une règle qui ne s'applique cependant pas aux couples occidentaux.

"Même si Bruni était la fiancée ou la maîtresse de Sarkozy, les traditions religieuses ne lui permettent pas de vivre dans sa chambre à coucher, et si la partie égyptienne était juste, elle devrait appliquer le code pénal contre lui", a ajouté le député.

Le député des Frères musulmans (opposition islamiste) Sobhi Saleh s'est quant à lui demandé "si la Constitution égyptienne permet une réception gouvernementale officielle à un chef d'Etat et sa maîtresse". Son collègue Hamdi Hassan a quant à lui suggéré que l'Etat égyptien aurait financé les vacances du président français, une éventualité qu'il jugerait "inacceptable".

La partie officielle du voyage du président français en Egypte doit débuter dimanche, lorsqu'il rencontrera son homologue Hosni Moubarak au Caire. Les deux hommes se sont déjà entretenus vendredi, selon l'Elysée.

M. Sarkozy et sa nouvelle compagne ont séjourné pendant deux jours à Louxor, avant de gagner Charm el-Cheikh jeudi.

Tous à vos claviers pour nous faire part de vos commentaires.

Tensions ethniques en Malaysie

C'est au mois de mois de Novembre que cette manifestation de Malaisiens d'origine indienne a eu lieue. Dans ce pays mutilracial et multiculturel, la préférence nationale va à la majorité musulmane malaise. La suite de l'article sera bientôt publié mais en attendant , regardez la vidéo où des heurts avec la police se sont déroulés.

jeudi 17 janvier 2008

Carton rouge à la loi sur l'immigration

Discriminations . Le gouvernement n’a pas respecté les conventions internationales dans la loi sur l’immigration, dont celui qui instaure les tests ADN.
La Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité des chances a été saisie, en juillet 2007, par le Gisti avant le vote de la loi sur l’immigration intervenu en octobre dernier et a rendu hier son verdict. Qui n’est, cependant, qu’un avis. La Halde « regrette » de ne pas avoir été consultée par le gouvernement alors que certains des articles relevaient d’une consultation obligatoire. Elle précise aussi que ce n’est pas parce que le Conseil constitutionnel a validé certaines dispositions que celles-ci sont conformes aux conventions internationales.
Ainsi, les nouvelles exigences de ressources en matière de regroupement familial « écartent, de fait, les populations les plus vulnérables, telles que les malades et les personnes âgées, aux revenus souvent faibles ». En outre, la discrimination vis-à-vis des conjoints handicapés et des enfants d’étrangers entrés de longue date dans la Communauté européenne perdure pour l’obtention des titres de séjour temporaire. La mise sous tutelle des prestations familiales en cas de non-respect, par l’étranger, des stipulations du contrat d’accueil et d’intégration s’avère contraire à la convention européenne des droits de l’homme (CEDH). L’obligation de formation avant l’arrivée sur le territoire mérite une certaine vigilance : il faut qu’elle soit disponible et accessible pour tous les étrangers de la même façon, même s’ils ne sont pas francophones.
Plus immédiatement lisible est la condamnation du recours aux empreintes génétiques. « Cette mesure, concrètement peu utile, stigmatise très fortement les candidats au regroupement familial, droit fondamental, et revêt une portée discriminatoire. La mise en oeuvre de cette procédure porte une atteinte aux droits fondamentaux tels que le droit au respect de la vie privée de l’article 8 de la CEDH, ces tests étant réservés en France à des cas très spécifiques, notamment en matière de lutte contre le terrorisme et de délinquance sexuelle. » L’article est également contraire à l’intérêt supérieur de l’enfant au regard de la convention internationale des droits de l’enfant.
Cet avis transmis aux diverses autorités concernées précise aussi que la Halde tient à être informée des décrets de mise en application de la loi.
Extrait de l'article l'Humanité

dimanche 13 janvier 2008

Pas de prospérité sans immigration

Croissance . Le rapport Attali prône l’ouverture du marché du travail aux étrangers, mais ne dit rien sur ce que seraient leurs droits et leur statut.
Le rapport de Jacques Attali, à qui le président de la République a confié la mission d’étudier la relance de la croissance, voire, dans le genre grandiloquent, la prospérité de la France, présentera 300 propositions le 23 janvier prochain. En attendant, au fil des jours, des bribes sont lâchées ici ou là, et plutôt dans le Figaro. Hier, il s’agissait de la relance de l’immigration et de la suppression des départements.
L’ancien conseiller de François Mitterrand reprend, après moult consultations et avec l’accord de la majorité des quarante personnalités de son aréopage, une idée qui lui est chère. Il l’avait exprimée dans une tribune du Monde, en 1997, et l’avait réaffirmée dans une interview à la Tribune en novembre dernier : « La France a besoin d’immigration, il faut s’ouvrir aux travailleurs d’Europe de l’Est, aux Chinois, aux pays d’Afrique. Sans cela, toutes nos belles discussions sur le financement des retraites n’auront pas de sens. » Cette idée s’appuie sur les études de l’ONU affirmant le besoin de main-d’oeuvre fraîche dans l’Europe vieillissante. Des besoins qui, en France, sont estimés par Bercy à l’horizon 2015, à 750 000 personnes par an. Par conséquent, l’immigration correspond à un besoin économique ; elle est un facteur de développement de la population, une source de création de richesses, et donc de croissance.
La démonstration est imparable et la réflexion parfaitement libérale. Parce que la contradiction avec la politique de Nicolas Sarkozy sur les quotas et l’immigration choisie n’est qu’apparente. Le président de la République et son fidèle ministre de l’Immigration répètent qu’il faut supprimer l’immigration de regroupement familial et valoriser l’immigration professionnelle. Cela se résume à un simple problème d’ajustement de la politique des visas à celle des contrats et à celle des besoins.
Restent quelques questions fondamentales : ces gens seront-ils payés sur les mêmes grilles de salaires que les travailleurs français, avec les mêmes statuts, avec les mêmes droits, pour ne pas servir, comme leurs prédécesseurs, sur le marché aux esclaves. Comment les entreprises en mal de main-d’oeuvre participeront-elles à l’effort déjà nécessaire en construction de logements sociaux, à la lutte contre la xénophobie ou au développement de l’enseignement ? Pour l’instant, on ne sait pas si le rapport Attali répond à ces questions fondamentales.
Extrait de l'article l'Humanité.

vendredi 11 janvier 2008

Liberté de culte à Malakoff dans les Hauts de Seine (92)

MERCI DE SIGNER CETTE PETITION ET DE LA FAIRE CIRCULER.

Il s'agit de faire en sorte que la municipalité mette à disposition une salle de prière pour la communauté musulmane de Malakoff à l’attention de Mr Le Préfet des Hauts de Seine. Nous avons besoin de 300 signatures et voir plus.

Pour la signer, envoyer vos courriels à tamby752002@yahoo.fr.


Nous avons besoin de votre soutien!!!!

France/Belgique: Bilan sur les lesgislatives

Juin 2007 : 4 élus de la diversité sur 150 députés belges, 2 sur 577 députés français
Nombreux étaient les candidats issus de l’immigration à s’être présentés aux législatives du 10 juin en Belgique et des 10 et 17 juin en France mais très peu ont été élus. Les principaux partis politiques belges accordent depuis longtemps une place à des candidats allochtones*. En France, c’est plus récent et discret mais 2007 représente sans doute un tournant : il n’y avait jamais eu auparavant autant de candidats de la diversité pour représenter les deux principaux partis politiques, l’Union pour un mouvement populaire (UMP) et le Parti socialiste (PS).
Belgique : des élus directs et des suppléants
Le 10 juin, les Belges élisaient la totalité de leurs députés et, au suffrage direct également, 40 des 71 sénateurs (21 sont désignés par trois communautés linguistiques et 20 sont cooptés). Les suppléances remplaçant les démissionnaires pour double mandat parlementaire régional-fédéral- européen, ou nomination au gouvernement, vont permettre l’arrivée en cours de mandat d’autres députés et de sénateurs. Si on ne compare que des députés élus directement le jour de l’élection, un seul Belge d’origine non européenne avait été élu an 1999, 6 l’avaient été en 2003, 4 l’ont été le 10 juin 2007. Le recul s’explique essentiellement par la perte de 14 députés sur 48 des partis socialistes flamand et wallon, partis qui, avec les écologistes, ont toujours présenté plus de candidats allochtones que les libéraux et les chrétiens-démocrates. Les élus, Meyrem Almaci, d’origine turque, Dalila Douifi, d’origine algérienne, Meyrame Kitir et Fouad LahssaïniI, d’origine marocaine, sont d’ailleurs socialistes ou écologistes. Deux suppléants d’origine indienne et turque seront appelés à siéger. Deux sénatrices d’origine marocaine, Nahima Lanjri ET Olga Zrihen, font partie des 40 élus directs. D’autres représentants de la diversité, désignés par les Communautés ou cooptés, les rejoindront en juillet.

France : des candidats plus nombreux…

En 1993 et en 1997, une trentaine de candidats aux législatives étaient d’origine maghrébine et presque tous comme représentants de partis d’extrême gauche ou communautaires (France Plus) éliminés au premier tour. En 1997, Kofi Yamgnane, secrétaire d’Etat à l’intégration, d’origine togolaise est élu dans le Finistère pour le PS. Il n’est pas réélu en 2002 ni les autres candidats, Vert, PS ou UMP ayant accédé au second tour.
En 2007 les candidats issus de l’immigration ou des départements d’Outre-mer présentés dans les grandes villes métropolitaines et leurs banlieues sont nombreux, davantage dans les partis situés à la gauche du PS mais aussi dans les autres partis représentés dans l’Assemblée nationale sortante. Dans la circonscription d’Aubervilliers en Seine-Saint-Denis, 7 candidats sur les 20 du premier tour sont d’origine maghrébine, ils n’étaient que 2 sur 15 à l’élection de 2002. Dans la circonscription de Roubaix Ouest, ce sont 7 candidats sur 13 en 2007 contre 4 sur 15 en 2002 à avoir des parents immigrés. Au total, même si le Conseil représentatif des associations noires (CRAN) ne dénombrait que 19 candidats "noirs", il y a eu près de 200 candidats issus de l’immigration présents au premier tour des législatives 2007
…mais peu d’élus.
L’UMP et le PS ont présenté en métropole une trentaine de candidats de la diversité mais trois seulement dans une circonscription déjà détenue par leur parti, et, dans deux cas, un dissident du même parti s’est présenté et a été élu. L’IFOP, après une comparaison entre les circonscriptions attribuées par le PS à ces candidats et les autres circonscriptions en concluait que "les candidats socialistes issus de la diversité ont dû faire face à un terrain électoral moins favorable". 17 des candidats du PS, 6 de l’UMP et 1 communiste dont accédé au second tour. Deux candidats socialistes ont été élus, avec une confortable majorité, George Pau-Langevin d’origine guadeloupéenne à Paris et Henri Jibrayel élu à Marseille où il est né de parents immigrés libanais. Les autres candidats de la diversité présents au second tour ont fait des scores inférieurs de 2 à 8% au résultat obtenu un mois auparavant par leur candidat à la présidentielle dans la même circonscription. Malek Boutih, ancien président de SOS-Racisme et candidat du PS éliminé dès le premier tour sans une circonscription de Charente affirmait cependant : "nous avons ouvert une voie pour la suite. Plus une élection législative n’aura lieu sans candidat de la diversité. Le mouvement est irréversible."

Norvège : Polémique sur l’entrée d’une Martiniquaise au gouvernement

L’arrivée de la Française Manuela Ramin-Osmundsen au sein du gouvernement norvégien, une première, fait des remous dans le pays scandinave. La frange populiste de l’opposition s’inquiète qu’un ministère soit confié à une personne "loyale à une puissance étrangère".
Manuela Ramin-Osmundsen, ministre de l’Enfance et de la Parité au sein du gouvernement norvégien © DR

Native de la Martinique, Manuela Ramin-Osmundsen a été nommée jeudi ministre de l’Enfance et de la Parité au sein du gouvernement de centre-gauche norvégien, une petite révolution dans un pays qui n’a jamais eu de ministre noir ni d’origine étrangère jusqu’alors. "Je suis fier d’être à la tête d’un gouvernement qui comprend pour la première fois une ministre d’origine étrangère", a déclaré le Premier ministre travailliste Jens Stoltenberg en annonçant la nomination de Mme Ramin-Osmundsen.
Affaire de permis de séjour Cette annonce a toutefois déplu au Parti du progrès, la principale formation d’opposition, située à l’extrême-droite, qui a mis en cause les compétences et la loyauté de l’intéressée. Vivant en Norvège depuis 1991, Mme Ramin-Osmundsen y a brièvement été directrice de l’Office national de l’immigration (UDI), un poste qu’elle a dû quitter en mai 2006, après quelques semaines seulement, à la suite d’une affaire de permis de séjour accordés à des Kurdes irakiens en violation des instructions du gouvernement, celui-là même qu’elle vient d’intégrer.
"Elle n’a pas été capable d’être une bonne dirigeante à la tête de l’UDI, et on voit difficilement comment elle pourrait l’être à la tête d’un ministère", a réagi Per Willy Amundsen, un responsable du parti du Progrès (FrP), sur les ondes de la radio NRK. Favorable à une politique restrictive d’immigration, exhalant parfois des relents de xénophobie mais récusant toute analogie avec le Front national français, le FrP a dit réfléchir au dépôt d’une motion de défiance au Parlement, où il dispose de 38 sièges sur 169.
"J’ai rendu mon passeport français" Rappelant que Mme Ramin-Osmundsen s’était déclarée loyale à la fois à la Norvège et à la France l’an dernier, M. Amundsen a aussi estimé "un peu spécial" qu’un ministère soit attribué à une personne "qui se dit loyale à une puissance étrangère". "Ma loyauté va à la Norvège. Ce que j’ai dit auparavant l’a été alors que j’étais citoyenne française. Point final", a répliqué Mme Ramin-Osmundsen. La juriste de 44 ans a déclaré avoir obtenu la nationalité norvégienne il y a deux semaines et avoir renoncé par la même occasion à la nationalité française, la Norvège n’autorisant pas la double nationalité en cas de naturalisation. "J’ai rendu mon passeport français", a-t-elle dit à l’AFP.
La presse unanimement positive Un autre élu d’origine étrangère, Mubashar Kapur, membre du conseil municipal d’Oslo pour le parti conservateur, s’est lui aussi élevé contre la désignation de Mme Ramin-Osmundsen. "Elle est un faux alibi ethnique pour le gouvernement", a-t-il déclaré à l’agence norvégienne NTB. "Elle est norvégienne depuis deux semaines, elle n’a pas grandi ici et elle ne connaît pas de près les problèmes des minorités ethniques", a-t-il ajouté. Mais son parti et le parti démocrate-chrétien, autre formation de l’opposition, ont tous deux exclu de voter une éventuelle motion de défiance.
La presse, elle, était unanimement positive. Le quotidien de référence Aftenposten évoquait "un jalon dans l’histoire politique de la Norvège", soulignant que les gouvernements norvégiens avaient jusqu’à présent échoué à refléter la diversité de la société. A son poste qui couvre aussi la lutte contre les discriminations, Manuela Ramin-Osmundsen aura pour homologue, dans la Suède voisine, Nyamko Sabuni, une immigrée d’origine congolaise nommée ministre de l’Intégration il y a tout juste un an.

jeudi 3 janvier 2008

Israël confronté à une montée du racisme

Une étude souligne l’hostilité à l’égard des Israéliens d’origine arabe.
ISRAËL pensait que son passé l’avait placé à l’abri de tels phénomènes, mais découvre soudainement que le racisme et la discrimination sont de plus en plus répandus en son sein. Précédée d’une série d’actes d’antisémitisme et de discriminations à l’encontre de la minorité juive éthiopienne, la publication d’un rapport sur la montée du racisme en Israël a provoqué un débat particulièrement vif cette semaine.
Selon un sondage effectué par l’Association israélienne pour les droits civiques (ACRI), 75 % de la population juive d’Israël refuserait d’habiter le même immeuble qu’un Arabe, 50 % estiment que les Arabes ne méritent pas d’avoir les mêmes droits que les autres citoyens. Deux tiers des jeunes sont persuadés que les Arabes sont moins intelligents, pas instruits, sales et violents. Jusqu’à présent, ces préjugés contre la minorité arabe d’origine palestinienne ayant choisi de rester en Israël après la création de l’État juif en 1948 étaient considérés comme un mal inévitable. Et ils n’avaient jamais soulevé l’indignation des plus hautes autorités de l’État.
« La population arabe d’Israël ne peut plus vivre ainsi et la population juive d’Israël ne peut pas continuer de vivre avec de telles statistiques », a réagi le ministre israélien arabe des Sports et de la Culture, Ghaleb Majadle. Le ministre de la Construction et du Logement, Ze’ev Boim, a critiqué le rapport. « Comme ils sont minoritaires, alors tout est la faute de la majorité juive, juge-t-il. Les droits civiques doivent être les mêmes pour tous. Nous devons nous demander : que se passe-t-il de leur côté, quel est le comportement de la minorité vis-à-vis de la majorité ? Est-ce que les Juifs peuvent entrer et vivre dans des immeubles ou même des quartiers habités par les Arabes ? »
Les Juifs d’Éthiopie discriminés
Les préjugés ne se limitent plus à la minorité arabe, qui compte aujourd’hui 1,2 million de personnes. Ils touchent aussi les Falachas, les Juifs d’Éthiopie dont Israël a sponsorisé l’immigration depuis trente ans. Ces dernières semaines, les médias israéliens ont fait état de plusieurs cas de « ségrégation » dans le système scolaire. Ainsi, une école religieuse de Petah Tikva, une banlieue déshéritée de Tel Aviv, a dispensé des cours séparément à quatre élèves d’origine éthiopienne nés en Israël. Leurs récréations n’avaient pas lieu à la même heure que les autres élèves. Motif : ils n’étaient pas jugés suffisamment religieux. Le premier ministre, Ehoud Olmert, s’est dit choqué. « Le sentiment d’injustice qu’ont les Juifs éthiopiens n’est pas détaché de la réalité, a-t-il dit . Nous devons changer cette réalité. » Tzippi Livni, la ministre des Affaires étrangères, a dénoncé les discriminations contre les Falachas sur le marché du travail et pour les locations d’appartement.
La multiplication des agressions antisémites contre les Juifs ultraorthodoxes, perpétrées par la forte minorité d’origine russe au cours de l’année passée, avait fait surgir le débat sur la nécessité d’élaborer une loi punissant les crimes antisémites et les actes racistes. S’estimant vacciné contre de telles dérives en raison de son passé, l’État hébreu n’avait pas jugé nécessaire de voter de telles lois jusqu’à présent.
Article Le Monde