Ich bin ein Inländer [Je suis quelqu'un d'ici] est le titre de la récente autobiographie de Cem Özdemir. Tout un programme. Fils unique d'immigrés turcs, né en Allemagne, il a le même parcours que ceux de sa génération. A deux différences près : à 18 ans, il demande - et obtient - la nationalité allemande et, depuis trois ans, il est député des Verts au Bundestag. Lui-même se définit comme un "Souabe anatolien", un médiateur entre deux mondes. Les Allemands le considèrent comme leur "Turc national" ou un "Turc de hasard", tant ce jeune homme au sourire smart leur paraît proche, même s'il ne fait pas tout à fait allemand. Et les médias turcs l'ont d'abord fêté comme "l'un des [leurs]", mais son engagement pour la tolérance entre Allemands, Turcs et Kurdes et son hostilité à l'égard de toute polarisation ont vite déçu leurs attentes. "J'ai un devoir de missionnaire dans les deux directions, explique-t-il. En ce moment, je me bats pour le droit de vote des Turcs ici. Et je suis l'un des seuls, dans la communauté turque, à affirmer que ce droit de vote est plus important ici qu'en Turquie." Membre de la Pizza Connection, un groupe de jeunes députés de différents partis qui se retrouve régulièrement dans une pizzeria, il est confiant dans l'avenir. "Avec les députés de la CDU qui viennent à la pizzeria, nous avons monté en un tour de main un programme de coalition noir-vert [droite et écologistes] sur le droit de la nationalité. Le problème, c'est que nous représentons encore des positions minoritaires. Le ministère de l'Intérieur et la Bavière se refusent à réformer quoi que ce soit. Mais, dans la société, les choses bougent. Je suis optimiste : les jeunes y arriveront."
Source Courier International
vendredi 16 janvier 2009
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