mardi 16 juin 2009

La Françafrique chahuté aux obsèques du dictateur Omar Bongo

Selon l'Afp, le président français Nicolas Sarkozy a été hué par plusieurs dizaines de Gabonais à son arrivée au palais présidentiel de Libreville pour assister aux obsèques du défunt dictateur Omar Bongo Ondimba. Une partie de la foule de quelques centaines de personnes autorisées à entrer dans la cour du palais a d'abord timidement applaudi le chef de l'Etat français. Mais les huées ont rapidement pris le dessus, et une cinquantaine de personnes ont même pris verbalement à partie Nicolas Sarkozy, lui lançant à distance: "On ne veut plus de vous, partez!". Les responsables de la sécurité ont immédiatement formé un cordon autour du président Sarkozy, qui est ensuite arrivé sans encombre dans le salon d'attente pour les personnalités invitées aux obsèques. L'ex-président Jacques Chirac est aussi présent à Libreville pour les obsèques."On n'en veut plus de vous, la France est ingrate. Bois, pétrole, manganèse, on vous a tout donné. La France, si elle est ce qu'elle est, c'est grâce au Gabon, on ne veut plus de tout ça", expliquait, sous couvert de l'anonymat, un de ceux qui s'en sont pris à Nicolas Sarkozy. Omar Bongo, après 41 ans passés à la tête du Gabon, était considéré comme le plus vieux dinosaure d'une Françafrique.

Ses obsèques ont commencé mardi matin, en présence d'une quinzaine de chefs d'Etats. Beaucoups d'africains et notamment d'afro-européens perçoivent à tort ou à raison la présence de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy aux pieds de la dépouille d'Omar Bongo comme une volonté de la France de vouloir continuer le pillage systématique du Gabon par le biais de l'instauration prochaine d'une république bananière plus prompte à servir les intérêts de Vincent Bolloré et de Total Gabon que les intérêts du peuple gabonais.
Source France Multiculturelle

1 commentaire:

souklaye.sylvain a dit…

Les rubriques nécrologiques accaparent plus les zones d’ombre de l’Histoire moderne que la boulimie de lumière des vivants habitant entre parenthèses.
Quand les dictatures démocratiques engendrées par des républiques en panne d’idéal commencent à perdre les piliers de leurs croyances dans le progrès à tout prix, la liberté temporelle n’est pas loin.
La justice morale n’a que peu d’avenir face au culte du compassionnel où les larmes sont globales et vivent d’exception pour faire des généralités culturelles
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