dimanche 21 juin 2009

Liberté vestimentaire et débat sur la Burqa: la mosquée d'Estevelles attaquée

Des tags et des inscriptions racistes, dont des croix gammées, ont été découverts dimanche sur les murs de la mosquée d'Estevelles dans le Pas-de-Calais. Plusieurs inscriptions racistes, notamment des croix gammées, des tags "Skinhead" ainsi qu’une inscription "Vive le cochon!", recouvrent les murs et le portail de la mosquée. Evoquant une agression, le président du Conseil régional du culte musulman , Amar Lasfar, a annoncé son intention de porter plainte lundi. Insistant sur le contexte national, et citant notamment le débat sur la burqa, M. Lasfar a regretté que nos concitoyens de confession musulmane soient ainsi continuellement à la merci de ce genre de choses. Dans un communiqué, le Conseil français du culte musulman a pour sa part appelé les autorités publiques à prendre les dispositions nécessaires pour mettre fin à ces actes inqualifiables. Le collectif France Multiculturelle condamne avec la plus grande fermeté ces actes ignobles qui nuisent gravement à la cohésion nationale au sein de notre pays.

Nous espérons que tous les moyens seront mis en œuvre pour retrouver et punir les auteurs de ces actes. Enfin, nous appelons les responsables politiques de tous bords à cesser de stigmatiser systématiquement nos concitoyens de confession musulmane. Nous pensons que la stérile polémique sur le port de la burqa, qui fait actuellement rage au sein de notre pays, a contribué à la réalisation de ces actes islamophobes. Nous espérons que la majorité présidentielle déploiera la même énergie qu’elle déploie au sujet de la burqa pour résoudre la grave crise économique que nous traversons et qui à nos yeux fait plus de victime que toutes les burqas d’Europe réunies.
Source France Multiculturelle.

1 commentaire:

Monde en Question a dit…

Il est utile de rappeler le principes républicains :

8 BRUMAIRE an 2 (29 octobre 1793)
Décret relatif aux vêtemens des personnes des deux sexes (L. 16, 346 ; B. 36, 83.)

Art. 1er. Nulle personne de l'un et de l'autre sexe ne pourra contraindre aucun citoyen ni citoyenne à se vêtir d'une manière particulière sous peine d être considérée et traitée comme suspecte et poursuivie comme perturbateur du repos public. Chacun est libre de porter tel vêtement et ajustement de son sexe que bon lui semble.

Art. 2. La Convention nationale n'entend point déroger aux précédens décrets rendus sur le fait de la cocarde nationale, sur le costume des prêtres et sur les travestissemens ainsi qu'à tous autres décrets relatifs au même objet.

Art. 3. Le présent décret sera inséré dans le Bulletin du 9 brumaire.

Source : Collection complète des lois, décrets, ordonnances, règlemens avis du Conseil d'état