La mort du pasteur noir soulève une immense émotion dans le monde entier... cependant que des émeutes secouent les ghettos des grandes villes américaines.
Un apôtre de la non-violence :
Pendant une douzaine d'années, Martin Luther King avait lutté contre la ségrégation raciale.
Il s'était fait connaître à Montgomery (Alabama) en organisant un boycott de la compagnie d'autobus de la ville, coupable de tolérer la ségrégation dans ses véhicules.
Son Mouvement des droits civiques avait fini par triompher en appliquant les principes de non-violence prônés par Gandhi.
Le 28 août 1963, à l'occasion d'une Marche sur Washington, Martin Luther King prononce son plus célèbre discours devant 250.000 sympathisants : «I have a dream...» («J'ai fait un rêve...»).
L'année suivante, le président Johnson signe la loi sur les droits civiques mettant fin à toute forme de discrimination, en présence de Martin Luther King.
Le 14 octobre 1964, le jeune pasteur reçoit le Prix Nobel de la paix. Mais son Mouvement est de plus en plus contesté et concurrencé par des groupes violents comme les Black Muslims (Musulmans noirs).
Aux Jeux Olympiques de Mexico, qui suivent de quelques semaines la mort de Martin Luther King, des champions noirs américains lèvent le poing sur le podium et tournent le dos à la bannière étoilée.
La même année, des professeurs admettent de développer la place des noirs et des minorités dans l'enseignement de l'Histoire. C'est le début du mouvement PC («politically correct»).
Les tensions raciales s'apaisent peu à peu. Aujourd'hui, l'intégration des noirs, qui représentent un dixième de la population étatsunienne, ne soulève plus guère d'opposition même si ce groupe souffre toujours d'un certain handicap économique et social.
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